L. GARAUDE/L. SMITH (MIPCOM) : «Nous attendons près de 13.800 participants»

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Laurine GARAUDE, Directrice de la Division TV du Reed Midem & Lucy SMITH, en charge des conférences et du contenu

Lancement ce week-end à Cannes du MIPJunior, MipDoc, MipFormats, suivi du traditionnel MIPCOM (15-18 octobre). Conférences, événements, enjeux, que faut-il retenir ? Détails avec Laurine GARAUDE, Directrice de la Division TV de Reed Midem et Lucy SMITH, en charge des conférences et du contenu.

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Quels sont les enjeux de ce MIPCOM 2018 ? Sous quels auspices s’ouvre-t-il? 

Laurine GARAUDE

Notre attention sera focalisée sur «The Big Shift», ces chamboulements visibles dans l’industrie audiovisuelle qui sont autant d’opportunités pour l’avenir. L’industrie mondiale des contenus s’achemine vers de nouveaux paradigmes. Le moment est venu d’inventer de nouveaux «business model», de mettre en place de nouvelles règles et de participer à une refondation de l’ensemble de l’écosystème du divertissement et des médias.

Lucie SMITH

Lors de son keynote le lundi 15 octobre, Carolyn McCall, Directrice Générale d’ITV exposera les grandes lignes de sa nouvelle vision «More Than TV», ainsi que le plan de développement de ses productions à l’échelle locale (UK) et mondiale. Le même jour, Tim Davie le président de BBC Studios expliquera comment depuis avril dernier, les activités de production, de vente et de distribution de programmes ont été regroupées. Autre nerf de la guerre de l’industrie, chercher des audiences jeunes. Pendant son keynote mardi 16 octobre, Kay Madati, VP & Global Head of Content Partnerships de Twitter, abordera  le thème de la production de contenus dans un univers multiplateformes. On découvrira comment les contenus vidéo publiés sur Twitter boostent l’audience et le chiffre d’affaires des partenaires et comment les éditeurs réinventent leurs stratégies d’engagement pour rester connectés aux consommateurs dans un paysage en mutation constante.

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L’internationalisation des contenus n’est pas nouveau. Comment évolue ce phénomène au MIPCOM ? 

Laurine GARAUDE 

Ce qui est nouveau, c’est la masse de contenus produits localement – souvent dans des langues étrangères – qui sont aujourd’hui à disposition du marché international. C’est pourquoi, nous lançons le «Production Funding Forum», un tout nouveau programme pour aider les créateurs et les producteurs à trouver des financements pour leurs projets. Une opportunité pour les investisseurs de trouver de nouveaux business models.

Lucie SMITH 

Optimiser les rencontres producteurs/décideurs est l’une de nos priorités. La plateforme de «screenings» du MIPJunior par exemple accueille des projets en développement. Chaque année, nous recevons +10% de projets supplémentaires. Les investisseurs choisissent ainsi les projets qui les intéressent et nous les aidons à les mettre en contact avec les créateurs, studios et producteurs.

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Quelle est la fréquentation prévue au MIPCOM ? Quels sont les nouveaux territoires exposants ? 

Laurine GARAUDE

Il y a une forte présence de la Russie. On note aussi l’arrivée de nouveaux pavillons indiens, thaïlandais, romains, marocains mais aussi venant des Émirats arabes unis. Le MIPCOM a accueilli l’année dernière, 13.800 participants, 4.700 sociétés exposantes, 4.700 acheteurs dont 1.760 plateformes digitales et VOD, venant de 110 pays. On attend des chiffres tout aussi élevés cette année.

Lucie SMITH

La Chine est à l’honneur du MIPCOM 2018. Ce territoire a un rôle primordial dans l’innovation technologique. Leur intérêt de venir au MIPCOM est de montrer toute la richesse des contenus chinois, initier des coproductions et exporter à l’international. Selon un rapport du IHS Markit, la Chine a dépensé 10,9 milliards de dollars en programmation télévisuelle en 2017 (contre 10 milliards de dollars pour le Royaume-Uni, ndlr).