La SVOD débarque en France

311

La vidéo à la demande par abonnement, qui explose aux Etats-Unis, est encore peu développée en France mais devrait décoller en 2013 avec le lancement d’offres françaises et l’arrivée des géants américains Amazon et Netflix qui pourraient raccourcir les calendriers de diffusion. Appelée SVOD, pour «subscription video on demand», ou VADA, la vidéo à la demande par abonnement consiste en un accès illimité à un catalogue de films, séries et documentaires, moyennant un forfait mensuel allant de 6 à 10 euros en moyenne. L’américain Netflix, un des géants du secteur, compte déjà environ 28 millions d’abonnés aux Etats-Unis où il affirme représenter 33% du trafic internet national à lui seul. Aux USA, le c.a. de la SVOD est passé de 4 à 454 millions d’euros entre 2010 et 2011. En France, seules quelques centaines de milliers de personnes ont sauté le pas via des offres comme CanalPlay Infinity, VideoFutur ou encore FilmoTV, accessibles grâce à la box de leur opérateur ou via internet. «En France, à l’heure actuelle c’est assez brouillon. C’est plutôt difficile pour un consommateur de s’y retrouver, le marché n’est pas stabilisé et on est loin d’un Netflix ou d’un LoveFilm (l’offre d’Amazon, ndlr)», résume Gilles Pezet, du cabinet NPA. Il évoque cependant des «éléments accélérateurs» comme «l’arrivée des anglo-saxons, déjà présents dans de nombreux pays et qui ont une longue tradition» dans ce domaine. Amazon est attendu sur le marché français au printemps tandis que Netflix a reporté son lancement. D’autres projets français doivent voir le jour en 2013, dont la plateforme «Jook Vidéo» d’ABSat qui a signé des accords avec les studios Warner et Sony.