L’association Démocratie ouverte lance un incubateur de l’innovation

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L’association Démocratie ouverte, collectif d’acteurs engagés dans la participation citoyenne via le recours aux nouvelles technologies, a annoncé mardi le lancement d’un «incubateur de l’innovation démocratique» pour accompagner les «civic tech» françaises. Les projets de ces plateformes numériques spécialisées dans l’innovation en matière de décision politique ont «besoin de financement et d’accompagnement en termes de méthode», a souligné le délégué général de l’association Armel Le Coz, lors d’une conférence de presse. Comme pour des start-up de haute technologie plus classiques, l’incubateur a pour objectif d’accompagner 5 à 10 projets en quête d’un modèle économique pérenne, souligne Romain Slitine, président du collectif. «On est à un moment charnière des expériences démocratiques, il y a une effervescence des initiatives démocratiques», relève Elisa Lewis, vice-présidente du collectif. Cette «créativité politique est le meilleur antidote contre la montée des extrêmes et l’exclusion politique». Concrètement, Démocratie ouverte a conclu des partenariats pour financer l’incubateur sur trois ans, à hauteur de 200.000 euros par an, avec le concours de l’assureur MGEN, le Crédit coopératif, le groupe Caisse des Dépôts, Accenture ou encore le groupe La Poste. «L’actualité politique en France et à l’étranger nous montre à quel point il est devenu urgent de réformer les manières de définir les politiques publiques mais aussi d’engager la société civile dans les formes d’innovation démocratique», a estimé Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique et à l’Innovation. Le gouvernement français propose la création d’une «boîte à outils» recensant les portails de données ouvertes ou les outils de suivi et d’élaboration collaborative de lois utilisés dans les cinq continents, a-t-elle ajouté. Cette proposition est présente à l’occasion du sommet du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO), qui se tient cette semaine à Paris.