L. BLOCH (France Inter) : «France Inter touche de plus en plus de 25-34 ans»

703

Laurence BLOCH, Directrice de France Inter

Forte de ses 5,7 millions d’auditeurs quotidiens, portée par la matinale la plus écoutée de France, France Inter poursuit le renouvellement de ses programmes. Pour nous parler de sa stratégie d’antenne, média+ s’est entretenu avec Laurence BLOCH, Directrice de France Inter.

media+

France Inter tient le cap des audiences. Quelle est votre ligne stratégique ?

Laurence BLOCH

Le mot d’ordre est de rester mobilisé. On ne doit pas se satisfaire des succès actuels parce que tout ça reste très éphémère. J’en ai bien conscience. Il est important d’accompagner les équipes qui font la réussite de cette radio. On ne lâche rien en si bon chemin. C’est pourquoi nous avons lancé cette saison, 11 nouvelles émissions parmi les 50 programmes qui occupent la grille.

media+

Intégrer 11 nouvelles émissions, c’est un réel renouvellement ! 

Laurence BLOCH

Ce n’est ni un luxe, ni un gadget, c’est une volonté d’évolution et de renouvellement. Fort de son succès estival, Michka Assayas, plume musicale, poursuit son exploration sur les terres magiques du rock dans son «Very Good Trip» du lundi au jeudi de 21h05 à 22h00. Autre talent, Ali Rebeihi qui, après avoir assuré tous les étés depuis trois ans, mérite d’être en quotidienne avec «Grand bien vous fasse», un magazine de 10h00 à 11h00 pour informer et conseiller les auditeurs dans tous les domaines de la vie quotidienne.

media+

Derrière ces changements, y’a-t-il une quête de rajeunissement ?

Laurence BLOCH

France Inter mérite en effet de toucher aussi les 35-48 ans. Attention, cela ne veut pas dire que l’on a envie de perdre les 50 ans et plus. Cela signifie que l’on peut attirer une audience beaucoup plus jeune autour de France Inter. Autant je revendiquais un rajeunissement des producteurs en 2014, autant en 2016, nous métissons plusieurs générations. Je suis très contente de conserver animateurs et journalistes qui font l’ADN de la station, à l’instar de Léa Salamé, Augustin Trapenard et Charline Vanhoenacker.

media+

Avez-vous travaillé à l’évolution de l’offre musicale sur France Inter ?

Laurence BLOCH

Oui, nous avons travaillé à ce que l’offre musicale soit plus puissante, plus structurée et donc plus lisible. Il y a d’abord l’offre de musique classique avec Vincent Josse de 16h00 à 17h00 accompagné d’Anna Sigalevitch. Je souhaitais aussi proposer une deuxième tranche musicale quotidienne. Il se trouve que Michka Assayas était l’homme de la situation à 21h00. Le vendredi, toujours dans la même case, Didier Varrod reprend une grande émission, «Foule Sentimentale», dédiée aux jeunes talents de la chanson française qui vont se mélanger à des artistes plus installés. De 23h15 à 01h00, un concert en live clôture la soirée. Puis, nous nous ouvrons aux musiques du monde avec «Sur les routes de la musique» avec André Manoukian le samedi à 17h00. Enfin, Jean-François Zygel arrive le samedi à midi avec «La preuve par Z».

media+

Des projets en vue ? Et pour la Présidentielle ?

Laurence BLOCH

J’ai deux à trois projets pour le mois de janvier avec l’arrivée de nouvelles émissions et de nouvelles voix. En attendant, avant l’arrivée de la Présidentielle, nous avons lancé «Questions Politiques» le dimanche (12h00-14h00) portée par Nicolas Demorand. Il y a aussi l’émission de Claire Servajean, «Une semaine en France», (vendredi 18h00-20h00) qui d’une certaine façon revient sur l’actualité de la semaine en parlant des émotions de la France et de ses inquiétudes. Il y a Hervé Pauchon avec «Moi, Président» (Du lundi au vendredi à 07h20) et évidemment le 7-9 qui recevra tous les candidats. Je veux impulser régulièrement dans la matinale des débats autour de thématiques avec des intellectuels.