Le CSA lance une nouvelle campagne pour la protection des enfants contre les images violentes ou choquantes à la tv

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Le CSA a lancé jeudi une nouvelle campagne pour la protection des enfants contre les images violentes ou choquantes à la télévision, où il engage notamment les parents à dialoguer avec eux alors qu’ils visionnent toujours plus ces images sur leur smartphone. «Ce qu’ils regardent, ça nous regarde tous», lancent les spots de cette campagne qui vont être diffusés à partir du 20 novembre à la TV, à la radio et sur le web. Ils mettent en scène une enfant et un adolescent expliquant honnêtement à leurs parents ou amis ce qu’ils ont regardé sur leurs écrans. Alors qu’auparavant les parents avaient un certain contrôle sur ce que regardaient leurs enfants, ils «sont de plus en plus préoccupés par la façon dont les plus jeunes sont confrontés à des images, qui peuvent perturber leur éducation et leur développement», a souligné le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, Olivier Schrameck, lors d’une conférence de presse. Le CSA s’adresse directement cette année aux parents avec des tutoriels où Garance, 10 ans, les incite à se mettre à la place des enfants et ne pas les «prendre pour des bébés». «Posez-nous des questions!», lance Garance dans un de ces clips visibles sur le site du CSA. «Nous les enfants souvent on n’ose pas parler, on a peur que vous vous moquiez de nous ou que vous nous interdisiez de regarder la télé». Depuis 2002, les chaînes sont chargées d’afficher à l’écran des pictogrammes donnant aux téléspectateurs des indications d’âge précises, entre 10 et 18 ans. Les jeux vidéos affichent de leur côté une classification européenne de l’organisme PEGI. Mais pour les programmes diffusés sur internet, rien n’est prévu. «Les écrans se sont multipliés, les usages ont radicalement changé», a souligné Carole Bienaimé-Besse, conseillère au CSA chargée de ces questions. «Faute d’une régulation adaptée à ce stade, notre conviction est que le dialogue est la clé pour permettre au jeune public de se prémunir d’images préjudiciables», selon Carole Bienaimé-Besse. S’il faut éviter d’envoyer «un message culpabilisant aux parents», il ne faut pas non plus «se laisser creuser un fossé technologique entre les adultes et leurs enfants», souligne la conseillère et productrice TV.