Le sport, et pas seulement ses grands événements, est un formidable facteur de croissance pour les nouveaux médias et les technologies numériques grâce à des consommateurs prêts à dépenser de plus en plus, en argent et en temps, pour ne rien rater. Les chiffres dévoilés jeudi par Médiamétrie lors du salon Sport Numericus sont éloquents: 52% des internautes français suivent l’actualité sportive et 42% utilisent un 2nd écran (ordinateur, smartphone ou tablette) lorsqu’ils regardent un événement sportif à la télé ou l’écoutent à la radio. Loin de pénaliser la télévision, média traditionnel de la «consommation sportive» utilisée par 69% des fans de sport (contre 26% à la presse écrite), les nouveaux supports sont venus s’agréger à elle. Une étude menée entre 2008 et 2012 par NBC sur l’audience des JO dont la chaîne américaine est le diffuseur historique aux Etats-Unis, conclut en effet qu’un téléspectateur équipé d’une seule télévision consomme 4h20 de programmes sportifs par jour. Avec un PC en plus, la consommation grimpe à 5h18, à 6h50 si l’on ajoute un mobile et à 8h29 si une tablette vient compléter les trois 1ers outils. «Plus d’écrans, c’est plus de temps passé», résume Jacques Braun, directeur exécutif de Médiamétrie, qui note que le 2nd écran est souvent utilisé pour «commenter» l’événement en direct, avec ses proches par sms, ou via les réseaux sociaux. En France, 19,5 millions d’internautes fréquentent des sites de sport, les plus courus étant ceux de L’Equipe et d’Eurosport.
