L’opérateur Telecom Italia devrait être divisé en deux sociétés distinctes (ministre)

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L’opérateur Telecom Italia devrait être divisé en deux sociétés distinctes, a estimé lundi le ministre italien du Développement économique dans une interview à Bloomberg TV. «Mon opinion est très claire. Je pense qu’il devrait y avoir deux entités légales, séparées, sur le marché. Je pense qu’ils sont en train d’étudier cela», a souligné Carlo Calenda, en précisant que la première entité gérerait les services et la seconde s’occuperait du réseau. «Ils sont en train d’évaluer les différentes possibilités et opportunités», a-t-il ajouté.
M. Calenda a indiqué qu’il était aussi en discussions avec Telecom Italia «pour définir le périmètre du réseau, ce qui n’est pas facile du tout».Il a précisé que des progrès avaient été faits alors que l’opérateur travaille sur ce dossier avec l’autorité italienne des télécommunications, l’Agcom. «C’est une opération très importante qui prendra du temps», a ajouté le ministre.
M. Calenda a rencontré le directeur général de l’opérateur, Amos Genish, pour évoquer les inquiétudes du gouvernement sur l’influence exercée par son principal actionnaire, Vivendi. Le gouvernement a estimé en septembre que l’opérateur aurait dû l’informer plus tôt de la prise de contrôle de Vivendi. Une amende de 1% du chiffre d’affaires devrait alors être appliquée par Rome.
Mais M. Calenda a précisé que son gouvernement essayait de voir s’il pouvait réduire cette amende. «Le problème est lié au montant de l’amende, que nous, selon la loi, devrions leur infliger, parce qu’il est très important», a-t-il noté.
«Nous sommes en train de demander au Conseil d’Etat si nous devons nous tenir à ce chiffre ou si nous avons de l’espace» pour le réduire dans le cas où Telecom Italia (Tim) accepte toutes nos demandes, a expliqué M. Calenda.
Pour lui, il serait «sage de réduire cette amende mais (le gouvernement) doit comprendre si c’est faisable d’un point de vue légal». Il a précisé que Telecom Italia lui avait dit être d’accord avec les principales mesures demandées et cherchait déjà à les mettre en oeuvre.
En raison du resserrement du contrôle de Vivendi, le gouvernement italien a décidé d’utiliser ses pouvoirs spéciaux sur certaines activités de Telecom Italia considérées d’intérêt national. Il a par exemple demandé à Tim de prendre des mesures pour protéger et «italianiser» les activités de Sparkle, qui gère des réseaux considérés comme sensibles.
Après la publication de cette interview, le titre Telecom Italia a fini en hausse de 1,90% à 0,7525 euro à la Bourse de Milan, dans un marché en progression de 0,37%.