Louis VAUDEVILLE, Producteur CC&C
MEDIA +
France 2 programmera le 21 février en Prime, «Apocalypse Verdun» dans le cadre d’une soirée spéciale. Pendant combien de temps allez-vous encore exploiter la licence «Apocalypse» ?
Louis VAUDEVILLE
Il y a encore beaucoup de sujets à raconter. L’histoire des conflits et des guerres au 20ème siècle a été malheureusement très riche. A partir d’un fonds de plus de 500 heures d’archives restaurées et mises en couleurs, «Apocalypse Verdun», d’Isabelle Clarke et Daniel Costelle, nous offre une plongée de 90’ au cœur d’une des plus grandes batailles de tous les temps. Dix-huit mois de travail ont été nécessaires pour la fabrication «Apocalypse Verdun» (90’) qui dispose d’un budget de plus de 2M€. Nous sommes aussi en cours de production d’«Apocalypse, la guerre des mondes» (6X52’) que nous livrerons en 2018 à France 2. La collection évoquera l’Indochine, la Corée, le Vietnam et l’Afghanistan dans le cadre de la guerre froide.
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Quel est le secret de ce type de documentaires ?
Louis VAUDEVILLE
Notre objectif est de fabriquer des films d’histoire avec une narration efficace qui mêle archives en couleurs et images travaillées. Considérés pendant longtemps comme un peu ennuyeux, tristes et très éloignés des préoccupations du public, les films d’histoire avaient nécessité à se renouveler. C’est ce que nous faisons depuis plusieurs années. Nous produisons des récits haletants dans la veine d’un cinéma d’action. Notre souhait est de toucher un public qui ne regarde habituellement pas ce type de film. Nos montages sont très serrés avec des plans assez courts. C’est ce que veulent les jeunes générations.
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Quelle est la force des ventes internationales des collections «Apocalypse» ?
Louis VAUDEVILLE
Ça s’exporte très bien. A titre d’illustration, nous avons déjà vendu «Apocalypse Verdun» en Belgique, au Québec mais aussi en Allemagne. Habituellement, nous vendons nos films à Discovery ou à National Geographic pour l’international, ce qui représente au moins 160 pays.
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Voulez-vous faire de CC&C, une société de production spécialisée dans les programmes historiques ?
Louis VAUDEVILLE
CC&C est une société totalement indépendante qui appartient à mes associés auteurs et à moi-même. Notre volonté est de creuser le sillon des films internationaux à base d’archives. Nous préparons un documentaire de 52’ pour France 5, «1917, le débarquement oublié» (titre provisoire) sur les Américains pendant la Première Guerre Mondiale. Avec la NHK, nous travaillons sur la version internationale d’un film dédié aux 100 dernières années de Tokyo. Nous leur avions déjà colorisé leurs archives pour la version japonaise.
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La réforme du soutien du CNC au documentaire de création a-t-elle changé la donne ?
Louis VAUDEVILLE
Disons que c’est un petit bonus financier. Sur de grosses productions, ça ne révolutionne pas la manière dont nous récupérerons des budgets. Le problème du documentaire, c’est qu’il faut rechercher des petites sommes dans de nombreux endroits, contrairement à la fiction qui est financée à 80% par les chaînes.
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Pensez-vous à produire du docu-fiction ?
Louis VAUDEVILLE
Oui, des projets vont dans ce sens. Nous en développons un sur la Seconde Guerre Mondiale. Le docu-fiction est adapté à certains projets, et notamment lorsque l’on n’a pas d’images.
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Initiez-vous d’autres collaborations ?
Louis VAUDEVILLE
Nous avions produit plusieurs films pour TF1. Ce fut le cas de «Sacrifice» en 2014, qui avait très bien fonctionné. Mais pour le moment, nous n’avons pas proposé de nouveaux sujets. Les documentaires historiques sur la Une doivent être naturellement très fédérateurs, mais il n’y a pas pléthores de sujets.
LES DIRIGEANTS
Isabelle CLARKE
Réalisatrice
Daniel COSTELLE
Auteur
COORDONNEES
57 rue Vasco de Gama 75015 PARIS
DATE DE CREATION
2003
PRODUCTIONS
«Apocalypse Verdun» (F2) ; «Apocalypse Staline» (F2) ; «Sacrifice» (TF1) ; …
