Ludovic BERTHELOT, Directeur adjoint de l’audiovisuel et de la création numérique au CNC

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La réforme de soutien au documentaire annoncée en janvier doit entrer en application cet automne. Interrogé dans le cadre du Sunny Side of The Doc, Ludovic BERTHELOT, directeur adjoint de l’audiovisuel et de la création numérique au CNC nous livre son état d’esprit.

 

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Quelle est l’optique du nouveau COSIP ? Améliorer le financement des œuvres créatives et ambitieuses ?

Ludovic BERTHELOT

L’enjeu de ce nouveau COSIP est de moduler le soutien des programmes en fonction notamment de la part créative des projets. Plus les œuvres seront créatives, plus elles cocheront de cases et plus elles seront soutenues. En revanche, nous ne pouvons réduire la création à des critères administratifs.

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Quelle est au final la différence majeure entre l’ancienne et la nouvelle réforme de soutien au documentaire ?

Ludovic BERTHELOT

Le CNC va aider les programmes documentaires non seulement sur des bases économiques comme actuellement, mais aussi sur des critères techniques et artistiques. Ce sont des éléments qui étaient en germe dans le rapport de Jacques Perrin. Pour résumer, il était nécessaire de remettre à jour nos systèmes de soutien qui étaient devenus obsolètes avec l’évolution du PAF. 

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Lorsque vous annoncez qu’il faut «renforcer la transparence du secteur». Qu’est-ce que cela signifie ?

Ludovic BERTHELOT

Cela veut dire que nous allons nous donner les moyens de vérifier les déclarations des coûts de production qui nous sont faites sur les œuvres que nous sommes amenées à aider. L’ambition est d’exiger également que ces coûts de production soient certifiés par un commissaire au compte. Nous voulons accompagner au plus juste toute la diversité de la création documentaire et notamment l’accompagner à l’international.

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La réforme vise à soutenir particulièrement les documentaires historiques et scientifiques. Pourquoi ces deux genres ?

Ludovic BERTHELOT

Nous pensons que ce sont deux écoles importantes du documentaire qui ont besoin de toute notre attention. Nous sommes légitimes à les aider davantage, notamment afin qu’elles rencontrent plus de public à l’international et qu’elles soient plus présentes sur les écrans français. Le documentaire scientifique est quand même le parent pauvre de la télévision. Si le CNC peut jouer un rôle dans les commandes des diffuseurs ou dans le bouclage du financement des programmes, nous estimons qu’il est légitime de le faire.