Marie BARRACO, Directrice Générale de «Série Séries»
Du 26 au 28 juin à Fontainbleau, «Série Séries» s’impose comme le rendez-vous des séries européennes et de leurs créateurs. Son objectif? Façonner «l’Europe des séries» et jouer le rôle d’incubateur pour les séries et les talents de demain. Entretien avec Marie BARRACO, Directrice Générale de «Série Séries».
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Quel est l’enjeu principal de votre festival de séries européennes ?
Marie BARRACO
Nous avons conservé le même concept depuis la conception de «Série Séries» il y a 7 ans. A sa création, c’était déjà un événement de rencontres, d’échanges d’expériences et d’expertises sur les séries, sans aucune compétition. C’est une manifestation au plus proche des préoccupations des professionnels européens du secteur.
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Comment les séries européennes se sont-elles imposées sur le marché ?
Marie BARRACO
Il y a un ADN européen de plus en plus fort en termes de création dans le secteur audiovisuel. Il y a donc une légitimité beaucoup plus grande à vouloir raconter des histoires typiquement européennes. Ces séries sont des croisements de cultures.
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Quelles sont les nouvelles séries européennes émergentes ?
Marie BARRACO
Elles sont nombreuses. On peut citer la série phénomène «Black Mirror» mais aussi «Peaky Blinders», «The Bridge» et «Les Bracelets Rouges». Ces séries touchent des millions de téléspectateurs à travers l’Europe. Cette année, 18 séries seront projetées en avant-première dans notre manifestation. Nous les avons sélectionnées pour leur qualité, originalité et audace. Nous prenons en compte la problématique de la diversité et de la création européenne dans son budget, sa facture et ses méthodes de travail. Pendant trois jours, nous voulons que les professionnels puissent avoir une vision très éclectique de ce qui se fait en Europe. Nous faisons attention à avoir une variété de tons, de genres et de couleurs représentée dans la sélection.
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Quels seront les moments forts de «Série Séries» ?
Marie BARRACO
La venue du réalisateur Stephen Frears avec la projection d’un épisode de sa série «A Very English Scandal» pour la cérémonie d’ouverture. Il y a aussi Peter Kosminsky que nous essayons d’avoir depuis des années. Il représente la lignée des créateurs que nous avons envie de valoriser dans le cadre de «Série Séries». Ce sont des gens qui s’empreignent du monde dans lequel on vit pour le transformer en fiction. La série, c’est du divertissement, de la culture mais aussi une connaissance de l’autre.
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Quelles sont les grandes tendances du «European Series Summit» ?
Marie BARRACO
Sur le volet «business» de la manifestation, nous mettons en place un dispositif qui doit être utile aux participants. Il existe aujourd’hui de nombreuses manifestations sur les séries. On essaie donc de faire des choses qui n’existent nulle part ailleurs. C’est le cas de nos espaces de réflexion entre professionnels sur un mode réduit qui permet d’aborder des problématiques fortes et particulières avec une grande interactivité.
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Avec la multiplication des festivals de séries, vous interrogez-vous sur l’avenir de «Série Séries» ?
Marie BARRACO
Une réflexion collective a eu lieu. De mon point de vue, les choses sont encore plus claires qu’avant. Nous avons deux très grosses manifestations de séries qui sont des festivals au sens compétitif du terme. Concernant «Série Séries», c’est tout-à-fait autre chose. Il s’agit d’un lieu de réflexion et de rencontres. On se situe sur un autre terrain.
