M. FELDMAN (Macha Productions) : «Sony est en négociation avec la France pour la vente de la série «Absentia»»

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Maria FELDMAN, Fondatrice et Productrice à Masha Productions

Interrogée au Festival de Télévision de Monte-Carlo, Maria FELDMAN, Fondatrice de Masha Productions, est venue présenter «Absentia», la nouvelle série policière très attendue de Sony Pictures Television Networks, dans laquelle joue Stana Katic («Castle»). Focus sur les projets de la productrice.

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Série originale de Sony Pictures Television Networks produite par Masha Productions, «Absentia» est la nouvelle série phénomène. Quelle en est sa genèse ?

Maria FELDMAN

Ce projet a débuté grâce à l’aide de Sony qui nous a donné l’opportunité de mettre en images un scénario qu’ils avaient en leur possession depuis longtemps. Ils avaient adoré l’une de nos séries, «False Flag» diffusée sur CANAL+. «Absentia» s’impose comme un thriller en dix épisodes. Le postulat de départ est le suivant : alors qu’elle traque l’un des plus célèbres tueurs en série de Boston, l’agent du FBI Emily Byrne (Stana Katic) disparaît sans laisser de trace et est déclarée morte. Six ans plus tard, on la retrouve dans une cabane dans les bois, entre la vie et la mort, mais elle ne se souvient pas de ce qui lui est arrivé lorsqu’elle était captive. De retour chez elle, elle apprend que son mari (Patrick Heusinger) s’est remarié, et que son fils est élevé par une autre femme. Puis, très vite, Emily se retrouve mêlée à une nouvelle série de meurtres.

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En entamant la production, aviez-vous déjà un diffuseur? 

Maria FELDMAN

Nous savions qu’«Absentia» allait être diffusée dès cet automne sur certaines chaînes de Sony, notamment AXN. Sony Pictures Television est chargé de la distribution de la série dans le monde entier. La série a été vendue au Canada. Des négociations sont en cours avec les Etats-Unis, la France, l’Angleterre et l’Italie.

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Comment se fait-il qu’une production israélienne vienne tourner en Bulgarie ?

Maria FELDMAN

Pour des raisons à la fois artistiques et financières. Comme l’histoire est censée se passer dans la banlieue de Boston aux Etats-Unis, nous avons cherché le pays pouvant lui ressembler. La Bulgarie s’est avérée être un bon choix. Non seulement, il y a d’excellentes équipes de production mais il y a aussi un studio ainsi que des rues qui ressemblent à celles de Boston. Une grande partie de la série a également été tournée dans la nature, dans les bois et dans le lac. Cela reste un grand défi quand on ne tourne pas dans son pays. Les conditions climatiques étaient difficiles pendant les 60 jours de tournage. D’un point de vue financier, cela revenait au même de tourner en  Roumanie, en Pologne, en Bulgarie, ou encore en Afrique du Sud. Les frais sont assez similaires.

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«Absentia» est pensée pour le marché européen mais avec une vision internationale. Est-ce risqué ?

Maria FELDMAN

Je le ne pense pas. Même si l’histoire est américaine, le réalisateur ne l’est pas. C’est bien la preuve que le monde s’ouvre. Certaines de mes productions israéliennes ont été diffusées à l’international. C’est le cas de «False Flag» programmée sur des réseaux comme CANAL+ ou FOX. L’audiovisuel n’a plus de frontières. Le plus important est d’avoir une bonne histoire et de bons personnages.

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Par quoi êtes-vous inspirée ?

Maria FELDMAN

J’ai grandi dans l’ancienne Union Soviétique. La télévision était très différente. Il n’y avait qu’une chaîne, celle du gouvernement. Ils produisaient de bonnes séries TV basées sur des romans de Tolstoï, Dumas,… C’étaient des séries télévisées géniales. Voilà ce qui m’a inspiré. Je suis contente que la télévision soit retournée à cela.

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Quels sont vos autres projets ?

Maria FELDMAN

Après la série «False Flag», dont la 2ème saison est en préparation, beaucoup de producteurs français m’ont approchée. Il s’avère que mon prochain projet est une coproduction avec Masha Productions, Spiro Films et Haut et Court TV. Le projet de série «Fertile Crescent» (8X52’) s’est vu décerner le premier «Séries Mania Project Award», sous la forme d’une aide financière au développement de 50.000€.