M. METTOUDI (Shandilab) : «Notre vocation est de proposer des créations françaises indépendantes sur le marché international»

805

Michael METTOUDI, Fondateur de GoodTV et co-fondateur de Shandilab

Nouvelle pépinière française de formats TV, Shandilab lance au MIPCOM sa 1ère création : «Beat the Wheel», un nouveau quiz-show. Pour en savoir davantage sur cette nouvelle structure, média+ s’est entretenu avec Michael METTOUDI, Fondateur de GoodTV et co-fondateur de Shandilab.

media+

Shandilab se revendique comme un nouveau laboratoire télévisuel. Quelle est votre ambition ?

Michael METTOUDI

Par le biais de cette nouvelle structure, notre vocation est de proposer des créations françaises indépendantes sur le marché international. Pour ce faire, nous avons créé un 1er format, «Beat The Wheels». Il s’agit d’un nouveau quiz-show spectaculaire dont la mécanique repose à la fois sur une grande roue et des questions de culture générale. Déjà optionnée dans trois pays et distribuée au niveau mondial par Global Agency, cette création originale est l’aboutissement de 9 mois de développement, de deux pilotes en décors virtuels ainsi que d’une application entièrement jouable disponible pour tous les acheteurs du format.

media+

De quelle manière avez-vous été soutenus pour la création de ce jeu ?

Michael METTOUDI

Nous avons été aidés par la SAJE, la Société des Auteurs de Jeux. Ces derniers financent généralement 50% de la production d’un pilote. Nous avons aussi été repérés par le distributeur Global Agency qui distribue notamment «Les Reines du Shopping», «Joker», «Un chef à l’oreillette». Ils sont tombés amoureux du format et nous assurent une grosse couverture presse et affichage sur le MIPCOM. L’idée est de faire émerger 4 ou 5 créations par an d’un très haut niveau pour le marché international. Pour cela, je travaille avec Eric Marodon, consultant sur le marché à l’international.

media+

Face à la pénurie de formats sur le marché, pourquoi la création française a-t-elle du mal à émerger ?

Michael METTOUDI

Le marché est compliqué. Il y a des marques puissantes et référentes déjà en place. Pour faire vivre une création française, il faut un niveau d’investissement conséquent. Il faut du temps, des équipes, de longs échanges. Les plus belles créations sont souvent issues de partenariats au long court entre producteurs et diffuseurs. Je me suis rendu compte via mes partenaires à l’international et sur les marchés, qu’une idée sur papier n’était pas suffisante pour exister. Il faut aller au bout du processus créatif : de la mécanique détaillée à la mise en forme en passant par le pilote.

media+

Quid de GoodTV dont vous êtes le producteur et fondateur ?

Michael METTOUDI

Nous sommes toujours centrés sur la production de flux et de divertissements. Nous préparons des Prime Time pour C8 autour d’un factual adapté d’un format anglais. Nous travaillons aussi pour TMC et Gulli. Parmi nos dernières productions, «Sur la route de La Grande Vadrouille», un documentaire fabriqué pour France 2. Nous avons aussi produit la saison passée cinq bêtisiers pour C8 avec Justine Fraioli et Caroline Ithurbide.