«Madame Figaro» lance ses deux premiers podcasts, «Happiness Therapy» et «Désirs»

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«Madame Figaro» lançait jeudi ses deux premiers podcasts, «Happiness Therapy» et «Désirs», un mode de narration qui séduit de plus en plus la presse écrite et que le magazine féminin souhaite développer. Les deux podcasts (ou «baladodiffusion»), qui se décomposent en dix épisodes de 20 minutes diffusés deux jeudis par mois, ont été réalisés par deux journalistes du «Madame Figaro» en partenariat avec Louie Media, jeune studio spécialisé dans ce format qui travaille notamment avec Slate (Transfert) ou Canal+.
Dans «Désirs», la grand reporter Dalila Kerchouche interroge des personnalités féminines sur le rapport au corps, sur «la façon dont elles mettent leur corps au service de leur émancipation». Férue de podcasts et à l’affût de tout ce qui se fait dans le féminisme, elle estime que c’est «le mode d’expression des jeunes féministes de 20-30 ans».
Dans «Happiness Therapy», Marion Louis, la rédactrice en chef beauté a souhaité «faire un pas de côté pour parler autrement des thématiques bien-être» qu’elle a vues «progressivement devenir des injonctions ces dernières années».
Le podcast, à l’écriture très léchée, mêle témoignages et récits sur des thèmes comme dormir à deux ou marcher en ville. Pour financer ces podcasts haut de gamme, le groupe a recouru au sponsoring par des marques de luxe, citées en début d’épisode. «Nous ne sommes pas dans une démarche marketing. On ne propose pas des podcasts parce que tout le monde s’y met. C’est une exploration d’écriture qui nous permet de penser différemment», assure Jean-Sébastien Stehli, directeur adjoint de la rédaction de «Madame Figaro», précisant avoir commencé à réfléchir au projet il y a deux ans.
Il espère aussi que ces podcasts permettront «d’amplifier et de rajeunir l’audience de «Madame Figaro»», qui est à 60% numérique : «C’est très important pour «Madame Figaro» d’être contemporain» indique cet amateur des podcast du réseau américain NPR, notamment la fiction à succès «Serial», téléchargée en moyenne 5.000 fois par épisode.
«On pense déjà à explorer d’autres territoires en podcasts, comme le business et la création», ajoute-t-il. Disponibles gratuitement sur les applications dédiées, sur Soundcloud et sur les sites des titres, ces émissions audio séduisent de plus en plus de médias écrits, à l’instar du féminin «Grazia» qui en a lancé quatre, du groupe Les Echos/Le Parisien qui investit dans l’éditeur spécialisé Binge Audio ou du groupe Le Monde qui teste des podcasts natifs avec «L’Obs» et le «Huffington Post».