Mathieu BEJOT, Délégué général de TV France International

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Alors que TV France International a félicité lundi dernier les lauréats du 11ème «Prix Export» récompensant les exportateurs des productions françaises les mieux vendues dans le monde, média+ s’est entretenu avec Mathieu BEJOT, Délégué général de TV France International. 

 

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Les ventes de programmes ont atteint l’an dernier «un record historique» avec une augmentation de 8% pour atteindre 137,1M€. Quelles perspectives pour 2014 ?

Mathieu BEJOT

Pas de pronostiques pour 2014 qui est une année un peu compliquée. Nous avons très souvent affaire à des cycles dans nos métiers. Il y a des saisons où les chaînes signent des sortes d’«output deal» (accord d’acquisition anticipée) avec de grands fournisseurs. Mais 2014 n’a pas été une année simple, les décisions sont longues à prendre. J’espère tout de même que nous aurons des chiffres en hausse.

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Un mot rapide sur le «Prix Export» décerné lundi dernier ?

Mathieu BEJOT

Pour revenir sur le «Prix Export» décerné lundi dernier à l’occasion de la soirée du Prix du producteur de la PROCIREP, au Théâtre Mogador à Paris, nous avons récompensé le travail des exportateurs chargés de trouver les meilleurs débouchés aux productions françaises et de leur assurer la plus forte notoriété. Les trois lauréats 2014 (Xilam Animation pour «Oggy et les cafards», ARTE France pour «Les Rebelles du foot» et AB International Distribution pour «Fais pas ci, fais pas ça») ont réussi à construire de véritables marques avec des programmes ambitieux.

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Dans un contexte de forte concurrence internationale, comment l’approche de TV France International évolue-t-elle ?

Mathieu BEJOT

La concurrence internationale est féroce. Beaucoup de pays se sont mis à soutenir la production audiovisuelle, non seulement sur leur marché domestique, mais aussi en exportation. Notre approche s’est donc modifiée parce que nous sommes dans un univers d’hyper choix en télévision et dans la distribution internationale. Autrefois, nous bâtissions des relations entre fournisseurs et clients. A ce jour, la dimension marketing et programme est très importante. Pour exister, le programme doit être mis en avant. Notre rôle est d’assurer le marketing de la marque France autour de programmes créés sur notre territoire. 

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Entre la fiction et l’animation, quel est le genre le plus porteur en exportation?

Mathieu BEJOT

L’animation reste le genre audiovisuel le plus vendu à l’international. La France est l’un des plus importants producteurs de séries d’animation en Europe avec des catalogues incontournables sur le marché international. Depuis deux ans, il est intéressant de voir que la fiction fait aussi beaucoup parler d’elle. On ressent un renouveau de la fiction française. Il est porté notamment par de nouveaux espaces de distribution – avec les plateformes SVOD – qui permettent de toucher des publics que les grandes chaînes traditionnelles ont plus de difficultés à atteindre. De la shortcom à la série en costume, il se passe des choses en France. La créativité est présente et notre manière de raconter des histoires est différente de celle des Américains et des Scandinaves. A ce titre, la série «Les Témoins» vendue à Channel 4 est l’aboutissement d’un long processus de ventes qui a d’abord été initié sur les chaînes thématiques puis sur de grandes chaînes.