Mathieu Gallet : le PDG de Radio France blanchi par l’IGF

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Les dépenses liées au coût de la rénovation du bureau de Mathieu Gallet, de sa voiture et d’un conseiller en communication «ne présentent pas de caractère abusif», conclut le rapport de l’inspection générale des Finances sur Radio France, lancée après une série de révélations. 

«Aucune des dépenses examinées, du président ou d’un membre du Comex (comité exécutif, ndlr), ne présente de caractère anormal ou disproportionné par leur nature ou leur montant», conclut l’IGF dans son rapport mis en ligne lundi, peu après la fin du plus long conflit de l’histoire du groupe audiovisuel public. 

L’IGF profite de cette affaire pour formuler des recommandations, qui vont au-delà de Radio France, visant à renforcer le rôle du conseil d’administration en tant que «garant de la transparence» des dépenses du Président Directeur Général. 

La rénovation des boiseries du bureau du Président Directeur Général en «palissandre de Rio», évaluée à 68.000 euros (sur un total de 104.000 euros), avaient «un caractère patrimonial et étaient liés à des décisions» antérieures à l’arrivée de Mathieu Gallet. 

«Il aurait cependant toujours pu envisager de suspendre leur exécution comme il l’a lui même reconnu», nuance le rapport. 

Pour le reste de la somme, portant sur «le changement de moquette, le mobilier du bureau et de mécaniser les stores, pour un montant de 35.000 euros», ce montant de «paraît pas injustifié au regard de sa fonction de représentation de l’entreprise», ajoute l’IGF. 

Concernant Denis Pingaud, le conseiller en communication de Mathieu Gallet recruté pour 90.000 euros annuels, selon le «Canard enchaîné», ce contrat «de gré à gré» n’est «inhabituel pour Radio France, ni par son contenu ni par ses modalité de passation». 

Enfin, à propos du véhicule du président, «prévu dès le mois de mai 2013», il «s’inscrit dans le cadre des règles de l’entreprise, que ce soit pour les critère d’obsolescence de la précédente C6 (53 mois et 121.383 kms), ou pour le choix du modèle de l’actuelle 508». 

Cette mission, confiée à ce service d’élite de Bercy, avait été mandatée par les ministres des Finances, de l’Economie et de la Culture dans un climat social extrêmement tendu et après une série de révélations du «Canard enchaîné». 

Mathieu Gallet s’était dit victime d’«une chasse à l’homme» et d’«une cabale organisée». Il n’a pas immédiatement réagi à la publication de ce rapport.