Médiamétrie: TV et Internet : le public plébiscite le divertissement 

309

Les téléspectateurs considèrent énormément de programmes de télévision et de contenus Internet comme du divertissement. Bien au-delà des critères de recensement traditionnels. C’est devenu le genre roi. Ils les regardent en masse, dans des proportions devenues plus importantes que jamais. Focus sur les nouvelles facettes du divertissement dans le cadre d’une étude réalisée par Médiamétrie pour l’ADETEM, l’Association Nationale des professionnels du marketing.Informer, cultiver, distraire…. Dès l’origine, la télévision s’est évertuée à remplir ces 3 fonctions. Depuis elle a sensiblement évolué avec la prise en compte des attentes des téléspectateurs. A l’unique petit écran du foyer ont succédé plusieurs écrans de divers formats : téléviseur, tablette, ordinateur, smartphone. De quoi multiplier les occasions de se divertir n’importe quand, où on veut et par tous les moyens : films, séries, téléfilms, concerts, théâtre, retransmissions sportives, télé-réalité, programmes courts, jeux vidéos… La notion même de divertissement transpire, peu ou prou, à travers une large palette de genres de programmes, quels que soient les critères professionnels des classifications nécessaires au respect des obligations de programmes. La perception du consommateur est devenue une notion incontournable. Pour ce dernier, le divertissement a dépassé son sens strict, il ne se borne plus classiquement aux jeux et aux émissions de variétés musicales. Bien plus de programmes qu’on ne l’imagine sont désormais considérés comme divertissants par le public. Le divertissement a très largement étendu son territoire et il est encore plus regardé qu’on ne l’imagine. L’entertainment au sens le plus large a pris du galon. Il englobe films, séries, talk-shows, télé-réalité, fiction, jeunesse, jeux, humour, variétés et musique moderne. Il règne maintenant en maître. Il atteint, en effet, la majorité absolue de l’offre de programmes télévisés (54%). Aucune autre catégorie de programmes ne lui taille des croupières : les documentaires ne totalisent que 14% de l’offre globale, les magazines 10% et les informations 6%, les autres genres se partageant les 16% restants. Cet important volume proposé correspond à la volonté de répondre aux aspirations voire à la demande de la plus grande partie des téléspectateurs. Les variations de la consommation reflètent bien cette approche. Le public de 4 ans et plus passe 55% de son temps à suivre de l’entertainment ; il consacre 16% à regarder les programmes d’information, 8% des documentaires et 7% des magazines. L’entertainment, programme accessible à une large audience, fédère ainsi tous les publics. Mais qui sont les téléspectateurs les plus fans? Ceux qui sortent le moins de leur domicile, à savoir les 50 ans et plus? Certes ils passent plus de temps que la moyenne devant leur écran. Mais, en réalité, les plus gros consommateurs sont les jeunes, qui, pourtant, sortent le plus volontiers de chez eux. Les 4-14 ans passent, en effet, 68% de leur temps télé à suivre des programmes d’entertainment. Les 15-24 ans presque autant avec 63%. La différence est donc bel et bien marquée avec les 50 ans et plus qui consacrent 51% de leur temps télé au divertissement. La consommation du divertissement est également très vive sur Internet. Elle est portée par les sites vidéos – YouTube en tête – et de replay – MyTF1, Allociné, DailyMotion, France Télévisions, 6Play, etc. Chaque mois, on dénombre 24 millions de visiteurs uniques (VU). Les jeunes, les hommes et les CSP+ sont particulièrement accros à ces images courtes et délassantes. Le public passe 3 heures et demie par mois à regarder des vidéos de divertissement. Une tendance à la hausse. Le smartphone est un puissant facteur de consommation. Le mobile a pris le pas sur l’ordinateur: les fans y passent en moyenne 3h06 pour regarder les vidéos de divertissement. Chaque mois, YouTube décroche 30 millions de visiteurs uniques.