Mediaset/ hypothèses de négociations avec Vivendi : le titre du groupe télévisé italien gagne 8,34% à Milan

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Le titre du groupe télévisé italien Mediaset, en conflit avec Vivendi, gagnait plus de 8% lundi à la Bourse de Milan alors que la presse italienne faisait état de négociations avec le géant français des médias.

Mediaset a fini sur un bond de 8,34% à 3,144 euros, dans un marché en hausse de 0,38%. Mediaset et Vivendi sont à couteaux tirés depuis que le groupe français a décidé en juillet 2016 de revenir sur un accord qui prévoyait le rachat de 100% du bouquet de chaîne payante Mediaset Premium par Vivendi et un échange de participations à hauteur de 3,5% entre les deux groupes.

Alors que la tension était déjà vive, le groupe français est monté fin 2016 à 28,8% du capital de Mediaset lors d’un raid éclair qualifié d’«hostile» par la famille Berlusconi. Mediaset et Fininvest, la holding des Berlusconi, ont engagé des actions en justice pour réclamer tant l’exécution du contrat d’avril 2016 que des dommages et intérêts.

Fininvest a aussi accusé Vivendi de «manipulation de marché», estimant que le groupe de Vincent Bolloré avait fait chuter artificiellement l’action Mediaset en annonçant la rupture de l’accord stratégique, dans le but de monter à son capital à moindre coût. Fin mars, le juge milanais en charge du contentieux a demandé aux parties d’engager une médiation, procédure habituelle en Italie quand les parties s’accusent de diffamation. L’objectif est de tenter de trouver un compromis avant la prochaine audience, fixée au 19 décembre. Selon la presse italienne, en plus des avocats, est impliqué pour la première fois dans les négociations Frédéric Crépin, le secrétaire général de Vivendi.

Le quotidien économique «Il Sole 24 Ore» évoque une possible baisse de la participation de Vivendi dans Mediaset, en dessous de 10%, et «une collaboration à trois – avec Tim (Telecom Italia)- dans les contenus».

Tim, dont Vivendi est le principal actionnaire, et Canal+, filiale du groupe français, ont en effet le projet de créer une co-entreprise, et en cas d’accord, Mediaset pourrait fournir des contenus italiens.

«La Repubblica» affirme pour sa part que Vivendi serait prêt à «payer des dommages significatifs à Mediaset», en plus d’un accord Tim-Canal+-Vivendi. «Tant Bolloré que Berlusconi ont vraiment l’intention de mettre les rancoeurs de côté pour trouver une solution dans l’intérêt des deux entreprises», affirme le journal.

Contactés, Vivendi et Mediaset se sont refusés à tout commentaire. Une source au fait du dossier avait déclaré la semaine passée que Vivendi était «dans une recherche de solution» en Italie.

 

 

La maturité moyenne de la dette d’Altice est désormais de 6,6 ans et son coût moyen pondéré passe à 5,8% contre 6,2% il y a un an. Les économies annuelles des coûts d’intérêts s’élèvent à 36 millions d’euros, détaille le communiqué. A l’occasion de la publication de ses résultats du premier trimestre, Altice avait indiqué avoir refinancé 29,6 milliards d’euros de sa dette, qui dépasse les 50 milliards d’euros, afin d’allonger la maturité moyenne de 20 mois tout en réduisant son coût moyen.

En comptant la nouvelle opération de refinancement de 4 milliards de dette, le groupe contrôlé par Patrick Drahi a refinancé pour environ 34 milliards d’euros de dette. Altice a multiplié les acquisitions ces dernières années, notamment SFR, Portugal Telecom, ou Suddenlink et Cablevision aux Etats-Unis.

Dernièrement, Altice a signé un accord avec Prisa, premier groupe de presse espagnol et propriétaire du quotidien «El Pais», pour lui racheter sa participation de 94,7% au capital de Media Capital, propriétaire de la chaîne de télévision la plus populaire du Portugal, TVI.