Mickaël MARIN, Délégué Général CITIA et délégué développent économique au MIFA

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Du mardi 12 au vendredi 15 juin, le Marché International du Film d’Animation (MIFA) se tiendra une nouvelle fois à Annecy. Plus de 700 sociétés y sont attendues pour vendre, créer ou s’associer pour de nouveaux projets de films d’animation. L’occasion pour Média + de rencontrer Mickaël MARIN, Délégué Général CITIA et délégué développent économique au MIFA.

MEDIA +

Lors de l’édition 2017, le MIFA comptait 430 acheteurs et distributeurs, 660 exposants et 74 pays représentés. Qu’en est-il pour l’édition 2018 ?

MICKAËL MARIN 

Cette année, le MIFA sera plus grand. Nous devrions dépasser les chiffres de l’an passé. En terme d’audiences et en nombre d’exposants. C’est bien parti. La surface s’agrandit aussi, nous allons gagner plus de 14% pour répondre à la demande. Nous passons ainsi de 1.000 à 1.640m2. Il y aura de nouveaux stands. Nous avons prévu notamment un nouvel espace afin d’accueillir des sociétés européennes à faibles capacités de production. Ce qui est le cas dans certains pays d’Europe de l’Est. Nous voulons leur permettre de s’exposer et de montrer leurs talents.

MEDIA +

Le parrain de cette édition MIFA Campus est Richard Williams. Pourquoi l’avoir choisi ?

MICKAËL MARIN

Le MIFA Campus est un moment de rencontre entre les acteurs de l’industrie du film d’animation. Richard Williams est un être incontesté du film d’animation, il a beaucoup de talent et d’expérience. De plus, il a un certain don pour transmettre sa passion. Il a remporté plus de 260 prix, dont trois British Academy Film Awards et un Emmy Award. On lui doit entre autres «Qui veut la peau de Roger Rabbit ?» (1988) et «Le Retour de la Panthère rose (1975)».

MEDIA +

Le MIFA met à l’honneur le Brésil. Pourquoi ?

MICKAËL MARIN

Le Brésil fête cette année son centenaire dans le film d’animation. Le Brésil est très présent sur ce marché. Pendant deux années de suite, le Brésil a remporté le grand Prix du Film d’Animation d’Annecy. Ils ont une production très contemporaine, dynamique et créative. Leurs projets s’exportent très bien. Ils auront donc un espace de 45m2 au sein du Marché d’Annecy.

MEDIA +

Le MIFA va décerner le MIFA Animation Industry Award : Women in animation. Qu’en est-il ?

MICKAËL MARIN

Ce prix vise à récompenser les productions de films d’animation réalisées par les femmes. On observe cependant que la part des femmes dans la responsabilité et la production de films d’animation est très bas. Cette année, seulement deux longs-métrages sont portés par des femmes. Le Festival d’Annecy s’engage pour une juste parité dans les organisations.

MEDIA +

Un espace de réalité virtuelle a été créé. Quelle place a la technologie dans le film d’animation ?

MICKAËL MARIN

La technologie est un élément déterminant dans le cinéma d’animation. Les nouvelles technologies aident à améliorer la production, les techniques et la qualité de l’image. On remarque maintenant que de nombreux films d’animation sont conçus grâce à la réalité virtuelle. 11 films en réalité virtuelle sont en sélection officielle. Il y a encore deux ans, les films d’animation utilisant la réalité virtuelle étaient minimes.

MEDIA +

Le MIFA News, moment de rencontrse entre les acheteurs et les réalisateurs, sera-t-il encore proposé ?

MICKAËL MARIN

Evidemment. Cet événement est un moment fort du marché. Susciter la rencontre et la collaboration est une de nos missions. De plus, nous constatons que beaucoup de projets se forment. Il est difficile de donner un chiffre exact mais beaucoup de réalisateurs proposent un film d’animation en évoquant une rencontre à Annecy. Enfin, la croissance du marché nous laisse à penser que de nombreux partenariats se forment à Annecy lors du MIFA. Le marché n’est pas qu’un lieu de vente, c’est aussi un moment pour discuter et générer de nouveaux projets. Nous sommes partout dans la chaîne de production.

MEDIA +

Comment se porte le marché du film d’animation ?

MICKAËL MARIN

Le marché se porte plutôt bien. Nous sommes agréablement surpris de voir que certains pays d’Afrique ou d’Asie sont très présents sur le marché. L’Europe et la France sont de très bons producteurs de films d’animation. On remarque de plus, une vraie recherche de nouveaux talents. Ce qui nous laisse confiants pour la suite.