Microsoft et Thales étendent leur partenariat dans le domaine de la sécurité informatique

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Le groupe technologique français Thales et la filiale française de l’américain Microsoft ont annoncé mardi le lancement de nouveaux services permettant de crypter des informations sensibles avant de les envoyer par e-mail ou de les stocker dans le «cloud».

Pour le géant américain de l’informatique, ce partenariat qui date de 2015, lui permet de proposer à ses clients français des solutions de «cloud souverain». L’application Cyris crypte désormais en un clic le contenu d’un e-mail sur la messagerie Outlook, en plus de celui d’une pièce jointe.

Le destinataire, abonné ou non à l’application, télécharge la clé pour recevoir les contenus automatiquement décryptés. «Il s’agit d’apporter une couche de sécurité supplémentaire sans dégrader l’expérience utilisateur», a décrit lors d’une conférence de presse Grégoire Germain, directeur business développement cybersécurité chez Thales, qui a rappelé que les menaces pèsent aussi bien sur les réseaux que sur les données.

Les deux partenaires proposent un nouveau service de bibliothèque virtuelle permettant de partager des documents cryptés, entre plusieurs usagers qui peuvent avoir ou non des droits de modifications.

L’utilisateur pourra aussi envoyer ses données cryptées pour les stocker sur un serveur de son choix, et notamment français, dans le «cloud» ont expliqué les deux groupes, qui ciblent notamment les collectivités locales, administrations, secteurs réglementés et entreprises. «Il y a beaucoup de préoccupations autour du cloud, ce partenariat (avec une société française, ndlr) répond à un besoin particulier de certains clients», a souligné Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft France. Il a été développé dans la logique «d’apporter une souveraineté».

Confier la gestion des données sensibles à une société française, qui se chargera de les stocker sur un «cloud» également français «contribue à rassurer» ces clients.

Par ailleurs, Microsoft a récemment annoncé qu’il allait ouvrir d’ici la fin de l’année 2017 ses premiers centres de données en France. Ils seront situés dans la région de Paris et dans celle de Marseille. Il s’agit pour la société de se conformer au plus près à la réglementation française et d’offrir à ses clients des «meilleurs temps de latence» (de réponse), un paramètre «essentiel pour le développement des objets connectés».

Sur ces trois dernières années, le groupe a investi 3 milliards de dollars dans des centres de données en Europe.