Netflix lance sa 1ère série originale indienne «Sacred Games» 

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La plateforme vidéo américaine Netflix met en ligne vendredi sa première série originale indienne, déterminée à s’ancrer fermement sur un marché local de la vidéo à la demande au potentiel alléchant, aussi convoité par son rival Amazon Prime. «Sacred Games» («Le seigneur de Bombay» en français), adapté du roman de 2006 de l’écrivain Vikram Chandra, offre une plongée dans l’univers poisseux de la pègre de la capitale économique indienne. Portée par des stars comme Nawazuddin Siddiqui, Saif Ali Khan et Radhika Apte, la série place la barre haute pour les services de streaming dans ce pays de 1,25 milliard d’habitants où le nombre d’internautes croît de façon exponentielle. «’Le seigneur de Bombay’ est probablement le contenu le plus ambitieux qui ait été réalisé (pour le streaming, ndlr). Les autres ne sont pas du même calibre», déclare Girish Menon, analyste des médias et de l’industrie du divertissement pour KPMG. L’enjeu commercial est en effet de taille: les revenus du divertissement en ligne en Inde devraient presque tripler d’ici 2022, selon un rapport de PricewaterhouseCoopers (PwC), passant de 297 millions de dollars en 2017 à 823 millions de dollars cinq ans plus tard. Bloqué en Chine, Netflix investit largement dans le second pays le plus peuplé de la planète, cherchant à attirer des jeunes consommateurs surfant avidement sur la toile grâce à des tarifs d’internet parmi les plus bas du monde. «L’Inde connaît le plus gros et plus rapide investissement en termes de contenu de tous les pays où nous nous sommes lancés», dit Erik Barmack, vice-président des contenus internationaux originaux chez Netflix,

par email. «Le seigneur de Bombay» fait aussi le pari que des contenus indiens de haute qualité peuvent toucher une audience internationale, au-delà du sous-continent indien et de sa diaspora. La série s’inscrit dans la stratégie de Netflix de produire des programmes dans une multitude de langues, dont le français, l’allemand ou l’espagnol.