Avec son nouveau film «Histoires d’astronomie, le ciel au Moyen-Âge», le planétarium de la Cité des sciences passe en très haute définition (8k)

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Avec son nouveau film «Histoires d’astronomie, le ciel au Moyen-Âge», le planétarium de la Cité des sciences et de l’industrie à Paris a étrenné mardi son nouveau système de projection laser 8K de très haute définition, une première en Europe.

«On gagne en couleur, en luminosité, en réalisme. On a vraiment l’impression d’y être», explique Cyril Birnbaum, responsable du département Planétarium à la Cité des sciences et de l’industrie. Depuis son siège, sous la voute de 600 m2, les spectateurs vont pouvoir traverser les anneaux de Saturne, plonger dans l’atmosphère de Jupiter, passer entre les pattes du rover Curiosity sur Mars et bien sûr contempler les étoiles de la Voie lactée.

Le nouveau système 8k, composé de dix vidéoprojecteurs assistés de vingt ordinateurs, projette une image de 8.000 pixels au méridien soit 8 fois plus précise que celle des écrans HD qui équipent aujourd’hui la grande majorité des télévisions.

Toute cette technologie de pointe est mise aujourd’hui à profit pour nous parler de Moyen âge, ou plus exactement nous décrire le cosmos comme on le concevait à cette époque.Deux phénomènes astronomiques, le passage de la comète de Halley, observée en 837 et l’explosion d’une supernova de 1054, donnent au nouveau simulateur astronomique une belle occasion de faire ses preuves. Sous les yeux des spectateurs, la comète de Halley s’approche, révélant sa structure, la forme de son noyau, le tout délicatement éclairé par le soleil qui pointe à gauche de l’écran.

Les visiteurs assistent également à l’explosion d’une supernova. Après avoir observé la surface bouillonnante de l’étoile en fin de vie, tout explose.

Le spectateur traverse ensuite le nuage de gaz et de poussières interstellaires de celle que l’on appelle maintenant la nébuleuse du Crabe, issue des restes de la supernova. Le nouveau simulateur intègre 159 milliards d’étoiles de la Galaxie, 10 millions de particules de poussière et de gaz, et 50.000 amas ouverts. «Quand vous êtes au milieu de la salle (la meilleure place dans un planétarium, ndlr), la résolution est proche de celle de l’oeil. Vous avez donc une image hyper réaliste et votre cerveau reconstitue l’image en relief, sans lunette», explique Cyril Birnbaum.

Jusqu’à maintenant, seul le Planétarium de Houston aux Etats Unis était équipé en 8k. Le prochain sera celui de la Cité de l’espace à Toulouse.