P. PINNING (TF1) : «Nous préparons une nouvelle saison de «Pompiers : leur vie en direct»»

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Pascal PINNING, Directeur des Magazines de TF1

TF1 célèbre cette année le trentième anniversaire de son magazine du week-end, «Reportages». A cette occasion, média+ s’est entretenu avec Pascal PINNING, Directeur des Magazines de TF1. Il revient sur ce projet et évoque ce rendez-vous hebdomadaire à la longévité exceptionnelle.

MEDIA +

La case «Reportages» est identifiée par les téléspectateurs. Comment avez-vous travaillé son ADN ces dernières années ?

PASCAL PINNING

Depuis 1987, nous avons diffusé 2.000 sujets. Nous avons une grande liberté dans nos choix. Pour les 30 ans de «Reportages», nous avons diffusé dimanche dernier un documentaire sur les condamnés en prison, filmés à visage découvert (record depuis 2015, ndr). L’équipe a tourné pendant 6 mois. Avec cette case dominicale, c’est un luxe de traiter de sujets aussi variés: de la folie des collectionneurs, aux secrets de la place Vendôme en passant par une immersion d’un an dans un pensionnat ou quatre saisons sur une autoroute. On permet aux 40 sociétés de production et agences de presse qui travaillent pour nous, d’avoir du temps. Entre le moment où l’on détermine un sujet à travers un séquencier avec des personnages, des histoires, il peut se passer un an et demi. Nous ne sommes pas tributaires de l’actualité.

MEDIA +

Prendre du temps à la télévision, c’est un luxe. Vos budgets sont-ils variables ?

PASCAL PINNING

Franchement ça n’aurait pas une grande signification de vous donner des chiffres précis. Entre ce que nous donnons aux sociétés de production et ce qu’elles peuvent obtenir du CNC, les budgets sont corrects. Nos prochains projets vont très probablement s’orienter vers des salves ou des séries. Nous avons par exemple en fabrication une série un 4X60’ sur les chasseurs d’héritiers un peu partout dans le monde. Se renouveler n’est pas toujours évident. Nous devons trouver 150 sujets par an.

MEDIA +

80 sujets sont en permanence en gestation…

PASCAL PINNING

C’est exact ! Et on ne s’interdit rien. C’est un espace de liberté. Il n’y a qu’une chose que l’on s’interdit, c’est de tomber dans le trash. Cette émission s’inscrit dans la droite ligne de l’information.

MEDIA +

Dans le contexte actuel, lancer de nouvelles marques de magazine, est-ce utopique ?

PASCAL PINNING

Tout est envisageable si les projets sont novateurs. Mais il y a une certitude, avec la concurrence, cela va s’avérer compliqué d’installer une marque.

MEDIA +

«Sept à huit» existe depuis 15 ans. Faites-vous des aménagements ?

PASCAL PINNING

Constamment ! Avec les équipes, nous travaillons systématiquement le contenu, les histoires, les tournages et la façon dont on raconte. Nous voulons étonner.

MEDIA +

La déclinaison «Sept à huit Life» ne crée-t-elle pas une confusion ?

PASCAL PINNING

Je ne pense pas. Nous explorons davantage les tendances, l’évolution de la société et l’air du temps. Sur «Sept à Huit», on est axé sur l’actualité et la découverte.

MEDIA +

Au-delà des marques installées, avez-vous toujours une politique de documentaires événementiels ?

PASCAL PINNING

Oui, et nous anticipons tous les événements qui font l’objet de films documentaires. Nous l’avons fait récemment avec les 20 ans de la mort de Diana diffusé le 29 juillet dernier dans le case «Reportages» et qui a enregistré près de 4,3 millions de téléspectateurs et 33% de pda. Il y a quelques années, nous avions proposé en Prime Time, «Sacrifice, du Débarquement à la Libération de Paris» mais aussi «Délivrance» sur le 70ème anniversaire du 8 mai 1945.

MEDIA +

2018 sera une année d’anniversaire…

PASCAL PINNING

Oui, il y en a un certain nombre entre les 50 ans de mai 1968 et le 20ème anniversaire de la victoire de l’équipe de France à la coupe du monde de football. On travaille sur ces sujets. Nous ne savons pas encore si cela sera destiné à de la première partie de soirée.

MEDIA +

Continuez-vous à explorer le documentaire historique ?

PASCAL PINNING

Bien sûr Une chaîne premium comme la nôtre se doit de continuer dans cette voie.

MEDIA +

Les années précédentes, vous aviez lancé des formats à part entière. Et demain ? 

PASCAL PINNING

Il n’est pas exclu que nous lancions d’autres formats. Des réflexions sont en cours. Après trois saisons de «24 heures aux urgences», nous avons décidé de lever le pied. En revanche, nous préparons une nouvelle saison de «Pompiers : leur vie en direct» (10X60’) qui avait bien fonctionné le dimanche.