P. ROGER (Sud Radio) : «Notre marge de progression est assez conséquente»

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Sud Radio affiche ses ambitions. Désormais basée à Paris et non plus à Toulouse, la station aspire désormais à être considérée comme une généraliste de dimension nationale, sans en avoir pour autant les fréquences pour l’instant. Rencontre avec Patrick ROGER, Directeur général de Sud Radio.

média+ : Quelle est l’ambition de la nouvelle grille de Sud Radio ? Monter en gamme ?

Patrick ROGER :  Incontestablement il y a cette année un souffle nouveau. La grille de Sud Radio a été restructurée. Beaucoup plus cohérente et harmonieuse que la saison passée, elle accueille aujourd’hui des personnalités dans les différentes tranches. Nous avons souhaité une cohérence qui répond à nos critères, c’est-à-dire une liberté de ton, une proximité avec l’auditeur. Nous sommes avant tout une radio de talk à travers les émissions de Brigitte Lahaie, «Sexo et Psycho» (14h-16h) ou bien celle de Liane Foly, «Chacun sa Foly» (16h-18h). De son côté, Valérie Expert débarque de 10h à 12h dans «Les Grands Débats» scindé en deux parties dédiées : média et actu. André Bercoff qui était précédemment positionné le soir revient de 12h à 13h avec le premier stand-up radio en France. Pour ma part, j’ai repris le micro pour «Le Grand Matin» (7h-10h).

Sud Radio s’inscrit-elle comme une vraie station généraliste ?

Plus que jamais ! Elle a été d’ailleurs classée radio généraliste nationale par le CSA puisque nous sommes dans la catégorie E. Aujourd’hui nos programmes sont ceux d’une radio généraliste qui revendique une liberté de ton dans toutes ses émissions. Nous misons sur une tonalité libre et populaire. Les auditeurs ont envie qu’on les entende. A l’antenne, nous évitons d’être trop politiquement correct.

 Natacha Polony, Brigitte Lahaie, Liane Foly, Henri Guaino. Avec ces recrutements, disposez-vous d’un budget supplémentaire ?

Pas du tout ! Le budget est constant. Nous avons juste fait des choix. Certaines personnes ont été renouvelées, d’autres pas. L’ambition de Sud Radio est d’avoir une audience beaucoup plus conséquente, non seulement sur ses territoires mais aussi sur les nouveaux supports préemptés. Nous avons toujours un accent sudiste. Cela se ressent dans la façon chaleureuse et conviviale d’aborder les sujets. Après, la radio est un média d’habitude. Il faut du temps. Les personnalités que nous avons recrutées ainsi que notre nouvelle mécanique d’antenne devraient séduire de nouveaux auditeurs qui souhaitent renouveler leur écoute radiophonique. A ce jour, nous sommes écoutés par près de 300.000 fidèles quotidiennement. Chiffre à prendre avec des pincettes sachant que nous attendons d’être mieux mesurés. Notre marge de progression est assez conséquente.

Quel est le profil de l’auditeur de Sud Radio ?

 Notre auditeur est plutôt quadra-quinqua, en activité. Il aime participer aux débats de la nation. Il a un esprit citoyen, veut sourire et adore se divertir.

Quel est l’état de vos fréquences ? 

Nous avons aujourd’hui 70 fréquences, tout le grand Sud. Il nous manque Toulon qu’on espère bientôt avoir. Nous avons aussi une fréquence qui nous porte partout en Île-de-France. A travers le digital, nous sommes convaincus qu’il y a de nouvelles façons de faire de la radio et de capter des auditeurs qui ne pouvaient pas nous entendre précédemment.