Pas de commissaire du gouvernement dans l’Arcep

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Le sénateur Bruno Retailleau a assuré mercredi qu’il n’y aurait «pas de commissaire du gouvernement dans l’autorité de régulation des Télécoms, Arcep», le gouvernement et sa majorité «ayant renoncé» à l’imposer au Parlement. La suppression de ce commissaire par le Sénat devrait être ratifiée en Commission mixte paritaire (CMP, 7 sénateurs, 7 députés) mercredi après-midi, a précisé le sénateur, qui fait partie de la CMP et qui est rapporteur du projet de loi transposant plusieurs directives européennes, dont le «paquet télécoms» et qui contenait cette nomination. «Nous nous sommes mis d’accord, la rapporteure du texte à l’Assemblée nationale Laure de La Raudière (UMP) et le ministre Eric Besson (Industrie), et nous n’allons pas proposer d’amendement pour réintroduire un commissaire du gouvernement», a souligné M. Retailleau. «Il n’y a pas de consensus au Parlement, pas plus que chez les opérateurs pour cette création», a-t-il ajouté. M. Retailleau avait proposé un compromis qui était d’encadrer strictement ce commissaire mais le gouvernement s’y était opposé ayant préféré «le tout ou rien» selon les termes du rapporteur, et les sénateurs a une très grande majorité avaient préféré supprimer ce commissaire.
La Commission européenne, s’inquiètant d’éventuels conflits d’intérêts alors que l’Etat français détient près de 27% du capital de l’opérateur historique France Télécom a menacé Paris d’une procédure d’infraction à la législation européenne si le projet était adopté.