Pascal PINNING, Directeur des Magazines de l’Information de TF1

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A l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie, TF1 diffusera jeudi 7 mai en première partie de soirée sur son antenne, un film documentaire poignant, «Délivrance», signé Jean-François Delassus et narré par Richard Berry. Dans le cadre de cette diffusion, média+ s’est intéressé à la politique «Magazine» et «Documentaire» de la Une. Entretien avec Pascal PINNING, Directeur des Magazines de l’Information de TF1.

MEDIA +

TF1 diffusera ce jeudi 7 mai en Prime Time le film «Délivrance» (90’ – Roche Productions), un documentaire sur la capitulation de l’Allemagne nazie. Diffuser ce type de programmes en 1ère partie de soirée est assez rare pour le souligner…

PASCAL PINNING

E n principe, lorsque nous programmons ce type de documentaires, ils sont souvent très rattachés à un événement. Ce fut le cas la saison dernière avec «Sacrifice, du Débarquement à la Libération de Paris» (CC&C). Jeudi prochain, sera donc diffusé en Prime Time un film baptisé «Délivrance», qui témoigne en images du soulagement pour tous ces gens qui recouvraient la liberté le 8 mai 1945. Nous racontons à la fois les petites histoires et la grande Histoire. Notre parti pris a été de mettre en avant des images d’archives colorisées. Dès l’instant où cela ne dénature pas la réalité historique, c’est un vrai plus. Notre démarche est de raconter des histoires, d’apporter des informations, et d’être «pédagogique» dans le bon sens du terme. Aux côtés des producteurs, nous sommes présents à toutes les étapes de la fabrication du film pour discuter de l’écriture, des séquenciers, du montage. Cela fait parti de notre manière de travailler. 

MEDIA +

Quelle est la politique «Documentaire» sur TF1 ?

PASCAL PINNING

Nous anticipons tous les événements pouvant faire l’objet de films documentaires événementiels. Au mois d’août prochain, nous devrions sans doute diffuser un docu-fiction sur Hiroshima. Il se peut aussi que nous explorions à l’avenir des sujets liés à la société et à l’environnement. En parallèle, nous voulons continuer à explorer le documentaire historique car c’est un genre porteur.

MEDIA +

Chaque week-end, TF1 programme «Reportages» (30’) et «Grands Reportages» (60’). Un reformatage assez important a été opéré sur ces cases…

PASCAL PINNING

Oui, c’est vrai. Et nous sommes obligés d’être de plus en plus exigeants sur la façon de tourner, de monter et de raconter des histoires. Nous conservons les fondamentaux de cette émission qui existe depuis 27 ans, mais nous poussons le curseur toujours un peu plus loin. Sur les «Grands Reportages», les tournages peuvent s’étaler sur 1 an et demi. Cela permet d’obtenir à la fois plus de personnages et d’observer leur évolution. Nous réfléchissons à orienter «Grands Reportages» vers plus de patrimoine et de découverte.

MEDIA +

«Sept à huit» (Elephant et Compagnie) est une valeur sûre de TF1. De légers changements sont-ils à prévoir ?

PASCAL PINNING

Le magazine évolue petit à petit. «Sept à huit», c’est un peu «Paris Match». C’était la volonté de ceux qui l’avaient lancé il y a 15 ans. Cette émission perdure et propose des sujets en prise directe avec l’actualité. Harry Roselmack en qualité de présentateur et de rédacteur en chef, accompagne au mieux la fabrication du magazine.

MEDIA +

Le magazine «Harry Roselmack en immersion» (BBC Worldwide France), est-il réellement arrêté ?

PASCAL PINNING

Nous étions, semble-t-il, aller au bout des sujets. La complexité était de trouver des thématiques cohérentes avec l’immersion, ce qui n’est pas si évident. Le magazine est donc suspendu mais comme vous le savez, rien n’est jamais définitif à la télévision! 

MEDIA +

Prévoyez-vous une nouvelle saison de «24h aux urgences» ?

PASCAL PINNING

Une 3ème saison est prévue. C’est acté avec Shine France. Nous en sommes au stade de la pré-production. Des équipes travaillent sur la faisabilité du tournage ainsi que sur les centres hospitaliers qui pourraient nous accueillir. C’est une structure de production extrêmement lourde à mettre en place avec près de 70 caméras. 

MEDIA +

Lancer de nouvelles marques de magazines, est-ce complexe dans le contexte actuel ?

PASCAL PINNING

Oui, c’est très compliqué ! Pour lancer de nouvelles marques en innovant, il faut du temps. Mais nous y travaillons. On avance et des projets commencent à émerger.