Presse écrite américaine: l’optimisme renaît

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Après plusieurs années difficiles, quelques lueurs d’espoirs pointent pour la presse écrite aux Etats-Unis, notamment de nouvelles sources de revenus sur internet, selon une étude publiée lundi. «Pour la 1ère fois depuis la profonde récession qui a commencé en 2007, les journaux ont des raisons d’avoir un minimum d’optimisme», estiment les auteurs du rapport annuel sur l’état des médias réalisé par le centre de recherche Pew. Ils «ont commencé à beaucoup expérimenter avec une série de nouveaux flux de revenus et des changements majeurs dans leur organisation», disent-ils. Même si certaines pratiques, comme l’utilisation des médias sociaux pour la publicité, sont trop nouvelles pour en mesurer l’impact exact, les chercheurs discernent une tendance à la stabilisation des revenus. Les offres numériques créent notamment de nouvelles sources de recettes, et réduisent la dépendance des journaux à la publicité. Le rapport relève que 450 des 1 380 quotidiens américains ont opté pour des offres payantes sur internet et qu’elles «semblent fonctionner, pas seulement au «New York Times» mais aussi chez des journaux de petite ou moyenne taille». Le «NYT», qui propose des abonnements numériques payants depuis 2011, avait pour la 1ère fois l’an dernier gagné plus d’argent avec les abonnements et achats au numéro payés par ses lecteurs qu’avec ses recettes publicitaires. Une modeste amélioration de l’environnement économique a aussi permis, au moins dans certaines régions, une reprise des pub automobiles ou des petites annonces. Les cours de Bourse des groupes de presse cotés se sont repris l’an dernier, et les journaux mis en vente ont trouvé des acheteurs. Parmi les investisseurs notables figure Warren Buffett, dont la holding Berkshire Hathaway a acquis 28 quotidiens en 15 mois, pour un prix total de 344 millions de dollars. Le rapport reconnaît toutefois que les aspects positifs restent «surtout les promesses pour l’instant».