Publicité: Snapchat devrait engranger près d’un milliard de dollars en 2017

476

Le service américain de messagerie Snapchat devrait engranger près d’un milliard de dollars de recettes publicitaires l’an prochain à l’échelle mondiale, selon des estimations mardi de la société de recherche eMarketer. La publicité devrait rapporter 935,5 millions de dollars à Snapchat en 2017, ce qui représenterait un bond de 155% comparé aux 366,7 millions attendus cette année. Et le niveau pourrait encore monter de 88% en 2018 pour atteindre 1,76 milliards, a calculé eMarketer. Snapchat revendique officiellement «plus de 100 millions» d’utilisateurs quotidiens. Ses messages qui disparaissent peu après avoir été vus par leurs destinataires l’ont en particulier rendu très populaire auprès des adolescents et des jeunes adultes. Aux Etats-Unis, 59% de ses 58,9 millions d’utilisateurs estimés cette année ont ainsi moins de 25 ans, et 85% moins de 35 ans, selon eMarketer. «Les annonceurs sont attirés vers Snapchat pour sa large portée auprès des jeunes Millennials (nés entre le début des années 1980 et celui des années 2000 NDLR) et ceux de la génération Z (nés après), qui sont des groupes démographiques de valeur pour beaucoup d’entreprises», explique Cathy Boyle, une analyste de eMarketer. «Pour intéresser ces consommateurs souvent difficiles à atteindre, Snapchat a étendu son portefeuille publicitaire sur l’année écoulée, afin d’inclure un plus large éventail de publicités vidéo, et davantage de filtres sponsorisés», détaille-t-elle. Snapchat a toutefois commencé à ajouter de la publicité à son service seulement en 2015, et a donc encore du mal à rivaliser avec d’autres réseaux sociaux plus établis comme Facebook et Twitter, notamment en termes d’outils pour aider les annonceurs à cibler le public auquel ils s’adressent et à mesurer l’impact de leurs campagnes. Le plus gros de ses revenus publicitaires (95% cette année) proviennent en outre des Etats-Unis. En commençant à faire de la publicité sur d’autres marchés où il a beaucoup d’utilisateurs, comme le Royaume-Uni, il peut toutefois espérer tirer environ un quart de ses recettes publicitaires de l’étranger d’ici 2018, estime eMarketer.