Sky : bond de 40% de son bénéfice net au premier semestre grâce aux nouveaux clients

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Le groupe britannique de télévision Sky a annoncé jeudi un bond de 40% de son bénéfice net au premier semestre, grâce à une activité soutenue et sa capacité à attirer toujours plus d’abonnés. Le bénéfice net s’est établi à 449 millions de livres (516 millions d’euros) au cours de la période de juillet à décembre, correspondant aux six premiers mois de son exercice décalé 2017-2018, selon un communiqué.
Le groupe, qui fait l’objet d’une offre de rachat par le géant américain Fox de la famille Murdoch, a conquis 365.000 nouveaux clients sur la période, portant leur nombre total à 22,9 millions. Présent principalement dans cinq pays (Royaume-Uni, Irlande, Allemagne, Autriche et Italie), Sky profite de la diffusion de la Premier League anglaise de football, dont il a acquis les droits à prix d’or, ou encore de nombreuses séries comme «Game of Thrones». Son activité a progressé dans l’ensemble des pays où le groupe opère, bénéficiant des nouveaux droits acquis récemment auprès des studios américains Warner Bros et ceux de la Formule 1 en Italie. Il se félicite également des bonnes performances de la mini box Sky Q, qui permet d’accéder au contenu de la box principale partout dans la maison et qui sera lancé au cours des six prochains mois en Allemagne et en Autriche.
Sky va en outre rendre progressivement ses chaînes entièrement disponibles en ligne, à commencer par l’Autriche et Italie, signifiant qu’il ne sera plus obligatoire d’avoir une antenne satellite pour les recevoir. Au total, le groupe a vu son chiffre d’affaires progresser de 5% à 6,737 milliards de livres au premier semestre.
Le marché accueillait favorablement cette publication d’autant que Sky a annoncé une hausse du dividende. Le titre prenait 1,03% à 1.034,00 pence vers 11H40 GMT, alors que l’indice vedette britannique grignotait au même moment 0,10%. Le groupe a par ailleurs été peu bavard concernant son rachat par Fox, alors que l’autorité britannique de la concurrence, la CMA, a jugé mardi que cette opération n’était «pas dans l’intérêt du public», dans les conclusions provisoires de son enquête. La CMA a proposé plusieurs solutions afin qu’elle donne son feu vert au rachat, comme une vente de Sky News. Fox et Sky ont jusqu’au 1er mai pour faire leurs propositions.Toutefois, «le fait que Disney semble devoir acquérir Fox, ce problème (posé par la CMA, ndlr) pourrait être plus facile à résoudre», estime George Salmon, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Disney a annoncé en décembre vouloir racheter de nombreux actifs de l’empire fondé par Rupert Murdoch, dont possiblement Sky, ce qui lèverait une grande partie des craintes autour du contrôle des médias britannique par l’homme d’affaires proche du président américain Donald Trump. C’est toutefois en plein incertitude sur le nom de son futur propriétaire que Sky va affronter prochainement un défi de taille avec la mise en vente en février des droits de diffusion de la Premier League pour la période entre 2019-2022.
Les droits, qui coûtent déjà très cher au groupe britannique, pourraient connaître une nouvelle inflation, avec l’arrivée possible de nouveaux venus autour de la table comme le géant américain Amazon.