Le groupe britannique de télévision Sky a annoncé jeudi une hausse de 10% de son bénéfice brut opérationnel lors des neuf premiers mois de son exercice 2018-2019, porté par la progression du nombre de ses abonnés.
Sky n’a pas donné de détails nouveaux sur les projets d’acquisition américains qui le visent. Il y a d’un côté celui du géant des médias 21st Century Fox de la famille Murdoch – qui possède déjà 39% de ses parts et dont le projet fait l’objet d’une enquête serrée des autorités britanniques – et de l’autre, celui du câblo-opérateur Comcast qui a renchéri fin février sur l’offre de 21st Century Fox.
Dans son communiqué, Sky insiste sur la bonne tenue de ses affaires après «un bon trimestre», d’après son directeur général Jeremy Darroch, même si l’essentiel des données fournies concernent surtout la période du 1er juillet 2017 au 31 mars 2018 – soit les neuf premiers mois de son exercice comptable annuel – plutôt que la période de janvier à mars constituant le dernier trimestre en date.
Sur ces neufs mois, le groupe de télévision présent principalement dans cinq pays (Royaume-Uni, Irlande, Allemagne, Autriche et Italie) a dégagé un bénéfice brut d’exploitation (Ebitda) de 1,693 milliard de livres (près de 2 milliards d’euros). Son chiffre d’affaires a augmenté pour sa part de 5%, à 10,144 milliards de livres (11,7 milliards d’euros). Sky a profité d’une forte progression de 403.000 du nombre de ses abonnés, dont le total s’élève désormais à 22,9 millions. Cette augmentation s’est toutefois matérialisée essentiellement au premier semestre (+365.000) avant de ralentir au troisième trimestre (+38.000). La progression la plus forte est enregistrée au Royaume-Uni et en Irlande, où le groupe s’est félicité d’avoir renouvelé son contrat pour la diffusion des matches de la Premier League anglaise de football pour la période 2019-2022 à un coût inférieur de 16% par match.
Sky a aussi conclu des partenariats avec les acteurs de l’internet Netflix (vidéos en ligne) et Spotify (musique) qu’il espère fructueux, au moment où il déploie sa mini box Sky Q permettant d’accéder au contenu de la box principale partout dans la maison. Cette mini box sera déployée à partir du 2 mai en Allemagne et en Autriche, les derniers de ses cinq pays où elle ne l’était pas, a précisé Sky. Dans ces pays justement, sa performance a été moins reluisante dernièrement avec un effritement des abonnés entre janvier et mars. En Italie, la clientèle a tendance à stagner, le groupe mettant en avant l’impact négatif d’un contentieux avec l’opérateur Telecom Italia. Sky s’est réjoui toutefois de l’accord conclu début avril avec Mediaset (la société de la famille du magnat Silvio Berlusconi), qui va lui permettre d’offrir à ses abonnés italiens des chaînes cinéma et séries de Mediaset.
