Yannick LETRANCHANT, Directeur de l’Information de France Télévisions
Nouvelles impulsions à la direction de l’information de France Télévisions. Après le départ de David Pujadas et l’arrivée d’Anne-Sophie Lapix, une nouvelle ère s’ouvre pour le 20 Heures de France 2. Tour d’horizon avec Yannick LETRANCHANT, Directeur de l’Information de France Télévisions.
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Quelles impulsions souhaitez-vous apporter à l’information de France Télévisions ?
Yannick LETRANCHANT
Tout d’abord, je tiens à dire très clairement que je n’arrive pas dans un champ de ruines. Les équipes en place font déjà un très bon travail. Après, j’ai ma personnalité. Mon souhait est de renforcer l’audace, la rigueur et l’indépendance qui font les valeurs de l’information du service public. Je ne crois pas au coup de balancier qui irait dans un sens ou dans un autre. Je privilégie davantage les ajustements et les réglages d’un certain nombre de curseurs éditoriaux. J’arrive à avec un esprit serein. Il faut rassurer les équipes en interne, montrer que l’on a du talent et que nous savons faire les choses. Je suis confiant. En parallèle, la fusion des rédactions est à séquencer de manière intelligente. La phase n°3 du projet «Info 2015» est lancée. L’idée est de poursuivre ce travail pour l’achever en 2018.
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Avez-vous l’intention de faire évoluer significativement les JT de France 2 ?
Yannick LETRANCHANT
A partir du moment où vous avez une nouvelle incarnation sur le journal de 20 heures, l’évolution est perceptible. Après, il est toujours intéressant d’avoir un JT qui soit le reflet du travail de la rédaction et le miroir de notre exigence éditoriale. Nous voulons un journal qui colle à la personnalité de sa présentatrice. Le décor sera différent. Nous allons le faire évoluer pour qu’il y ait plus d’interactions avec les journalistes, chroniqueurs et intervenants. Les rendez-vous ainsi que les modules comme «L’œil du 20 heures» seront conservés.
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Quel est votre plus gros chantier ?
Yannick LETRANCHANT
Il y en a quelques uns. Nous voulons d’abord continuer à donner des clés de compréhension et faire de la pédagogie sur un certain nombre de sujets : international, société, environnement. Concernant les magazines, c’est du réglage permanent. Avec la séquence électorale longue et riche, «Envoyé Spécial» a eu une programmation quelque peu plus erratique cette année. Dès septembre, nous retrouverons le magazine trois fois par mois. Cela permet de créer un rendez-vous beaucoup plus stable. Nous voulons aussi travailler sur un contenu plus riche, éclectique et divers. Enfin, il y a le projet de Laurent Delahousse sur la tranche 19-21h le dimanche. C’est un sacré chantier dans lequel il faut bâtir une tranche autour du 20 heures. Nous voulons un regard un peu décalé sur l’actualité, un peu comme nous le faisons sur «13h15, le dimanche».
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Que deviennent les émissions politiques ?
Yannick LETRANCHANT
Nous poursuivons la marque «L’émission politique» avec un contenu qui est à réinventer ou à préciser. Il faut que l’on puisse montrer comment à la fois fonctionnent le nouveau gouvernement et le parlement. Il y a des nouvelles formes de narration à créer sur ce rendez-vous.
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Un mot sur franceinfo qui fêtera son 1er anniversaire le 1er septembre ?
Yannick LETRANCHANT
Avec cette chaîne, nous avons créé une identité très forte dans le paysage audiovisuel. Il faut l’accentuer tout en renforçant la couverture d’événements importants. Nous devons sans doute travailler à ce qu’il y ait plus de transversalité entre franceinfo et la rédaction nationale. Cela passe aussi par le management, notre organisation et nos process.
