Les tournages devraient continuer à soutenir l’emploi dans le cinéma en Ile-de-France en 2018

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Les tournages de films étrangers et les relocalisations de films français devraient continuer à soutenir l’emploi dans ce secteur en Ile-de-France en 2018, malgré les difficultés de certaines sociétés de production, selon une étude annuelle publiée mercredi. En 2016, en Ile-de-France, région qui concentre l’essentiel de l’activité de la production, les emplois ont connu «une année exceptionnelle» avec «une augmentation significative des emplois en CDI et CDD», soit la croissance la «plus forte depuis dix ans», selon cette étude menée par la Commission du film d’IDF avec le groupe Audiens. Les emplois permanents (équivalent temps plein) ont augmenté de 6% à 31.119. Cette croissance est due notamment à la relocalisation de tournages de films français («Au Revoir là-haut» d’Albert Dupontel…) et à la production «hors norme» de «Valérian et la cité des mille planètes» de Luc Besson, tandis que «de plus en plus» de films étrangers choisissent la région, souligne la Commission du film d’IDF dans un communiqué. Le crédit d’impôt international, abattement fiscal qui incite les productions étrangères à se tourner vers la France, a été relevé au 1er janvier 2016 de 20 à 30% des dépenses du film dans l’Hexagone, entraînant un retour des tournages étrangers (film indien «Befikre»…). Dans le même temps, une réforme du crédit d’impôt national, dont le taux a été généralisé à 30% à partir de 2016, a permis que les tournages de films français soient de moins en moins délocalisés. L’année 2017, dont le bilan n’a pas encore été finalisé, «confirme la tendance», avec une relocalisation des films français qui se poursuit («Dans la brume»…), tandis que la France est «de plus en plus attractive pour la production internationale», (Mission impossible 6»…), indique le communiqué. Pour 2018, l’emploi dans le secteur devrait connaître une «consolidation, notamment grâce à l’activité internationale», ajoute-t-il. «J’ai tendance à croire que la perspective va se confirmer, parce qu’on a une vraie relocalisation importante des tournages des films français et nombre de tournages étrangers qui viennent vers nous», a indiqué Jérémy Redler, président de la Commission du film d’IDF, avec notamment les tournages maintenus en France des prochains films de Michel Hazanavicius et Rémi Bezançon. Cette «euphorie» doit cependant être tempérée par «les difficultés financières rencontrées par certaines grosses sociétés de production», comme Europacorp (Luc Besson), et «la faible structuration du secteur de la production» française, qui peuvent «freiner la croissance des investissements et le développement de films à gros budgets», tempère l’étude.Pour Jérémy Redler, «c’est un petit bémol, mais ce n’est pas l’essentiel». «Globalement, l’industrie est en forte croissance».