Traitement du sujet des «boues rouges» de Gardanne : intervention auprès de France TV et de Radio France

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Le CSA a été saisi par François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, au sujet de séquences, consacrées à des rejets industriels provenant d’une usine située à Gardanne (Bouches-du-Rhône), sur France 3 (le 11 décembre 2014 dans l’édition du «Grand Soir 3» et le 2 septembre 2016 dans l’émission «Thalassa») ainsi que sur France Info le 6 septembre 2016 et sur France Inter le 8 septembre 2016. S’agissant de la séquence diffusée le 11 décembre 2014 dans «Le Grand Soir 3» de France 3, le CSA a relevé qu’à l’issue du reportage, alors que des intervenants étaient interrogés en direct sur ce sujet, des images montrant des torrents de boue, emportant voitures et déchets et dévastant des habitations ont été mises à l’antenne sans que leur date et leur origine aient été précisées. Ces images ont en réalité été tournées à la suite d’un accident industriel intervenu en 2010 en Hongrie. Le CSA a estimé que la chaîne France 3 ne s’était pas conformée à l’article 35 du cahier des charges de France Télévisions, les téléspectateurs ayant légitimement pu croire que ces images avaient été filmées dans les Bouches-du-Rhône, et est intervenu auprès de la société afin que soient supprimées, sur son site internet, les vidéos encore disponibles en rattrapage. Pour ce qui concerne le traitement du sujet dans «Thalassa», le CSA n’a pas relevé de manquement de la chaîne France 3 à ses obligations en matière de respect des droits et libertés. S’agissant des 2 séquences diffusées sur les antennes de Radio France, il a relevé certaines approximations et inexactitudes. Si leur diffusion ne lui semble pas constitutive d’un manquement des 2 radios aux dispositions contenues dans le cahier des charges de Radio France, elle révèle cependant un manque de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information, obligation qui figure dans les cahiers des charges et conventions de la plupart des éditeurs de services audiovisuels. Le CSA est donc intervenu auprès de Radio France afin de lui faire part de ces remarques.