Twitter ne veut pas être «l’arbitre de la vérité» face aux «fake news»

292

Face à la déferlante de fausses informations en ligne, Twitter ne peut pas être «l’arbitre de la vérité», a indiqué Audrey Herblin-Stoop, directrice des affaires publiques du réseau social en France, au site Next INpact. «Nous, en tant qu’entreprise, n’avons pas à être l’arbitre de la vérité», a indiqué Audrey Herblin-Stoop. «Confier ce rôle à des entreprises privées correspond à une vision court-termiste, est dangereux pour la démocratie et affaiblit activement le rôle vital des médias dans notre société». La proposition de loi sur les «fake news» présentée par le gouvernement dans les prochains jours contraindra les plateformes à «coopérer avec l’État», avait indiqué la ministre de la Culture Françoise Nyssen. Il prévoit également une procédure de référé judiciaire pour suspendre rapidement la diffusion des «fausses nouvelles». «La nature ouverte et en temps réel de Twitter est un puissant antidote aux soi-disant +fausses nouvelles+», indique de son côté Audrey Herblin-Stoop. «Les journalistes, experts et citoyens engagés, main dans la main, corrigent et réfutent en quelques secondes le discours public grâce à leurs Tweets. Ces interactions essentielles ont lieu sur Twitter tous les jours et nous travaillons en permanence afin que le contenu de la meilleure qualité et le plus pertinent, par rapport au contexte, soit celui mis en avant», poursuit la représentante de Twitter. «C’est important parce que nous ne pouvons pas distinguer si chaque Tweet de chaque personne est faux ou non»,