« Je veux faire de la France le pays qui invente la régulation» de la nouvelle économie (Emmanuel Macron)

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«Je veux faire de la France le pays qui invente la régulation» de la nouvelle économie pour «réconcilier la technologie et le bien commun», a lancé Emmanuel Macron à VivaTech, grand rendez-vous parisien de la high-tech. Le président de la République proposera lors du G7 au Canada en juin de créer «une gouvernance commune de l’intelligence artificielle, «IA for Humanity», qui ne régulera pas à ce stade mais coordonnera les régulations» internationales, a-t-il expliqué. «Je veux faire de notre pays celui qui pense le monde que vous êtes en train de construire», a-t-il ajouté, devant plusieurs centaines d’entrepreneurs du secteur. «Ces disruptions créent un énorme impact sur notre modèle social, les chauffeurs de taxi par exemple. Je remercie Uber pour son annonce hier (une protection sociale privée offerts aux chauffeurs en Europe, NDLR), qui va dans le bon sens». Mais «c’est une 1ère étape, créons un nouveau modèle social pour que les entrepreneurs qui rejoignent les plateformes internet aient accès aux hôpitaux, une retraite. Il n’est pas bon que dans une économie, certains n’aient aucun droit, car je peux vous le dire, à 60 ou 65 ans, ce n’est pas vous qu’il viendront voir, c’est moi! Et (ils diront) vous devez financer maintenant (une retraite, ndlr), sans aucune contribution !» «Je ne veux pas le modèle américain, qui n’est pas régulé, sans responsabilité politique», ni «que mon peuple, mes start-up soient soumis aux régulations chinoises, un modèle très efficace mais hypercentralisé, organisé par le gouvernement, qui n’a pas nos valeurs sur les droit de l’Homme et la vie privée», a-t-il ajouté. «Construire une régulation européenne est le défi de notre génération», a-t-il conclu, comme l’Europe l’a fait pour la protection des données, avec le règlement RGPD qui entre en vigueur vendredi. «C’est le seul moyen de vaincre les peurs». Il a aussi donné rendez-vous chaque année aux entrepreneurs de VivaTech pour un nouveau sommet «Tech for Good», à l’image de celui organisé la veille à l’Elysée qui a réuni une cinquantaine de dirigeants de géants mondiaux de la high-tech, invités à s’engager pour l’éducation ou encore la protection sociale ou l’environnement.