Viacom annonce une petite hausse de ses revenus trimestriels, en dépit d’une baisse des recettes publicitaires

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Le groupe américain de médias Viacom, propriétaire des chaînes de télévision MTV, Comedy Central et Nickelodeon, a annoncé mardi une petite hausse de ses revenus trimestriels, en dépit d’une baisse des recettes publicitaires.

Le groupe a vu son chiffre d’affaires augmenter de 0,6% à 3,09 milliards de dollars (2,70 mds EUR) lors des trois mois achevés le 31 décembre et correspondant au premier trimestre de son exercice fiscal 2018/19. C’est toutefois moins que les 3,12 milliards anticipés en moyenne par les analystes, mais l’entreprise explique que les effets de change défavorables ont notamment affecté les recettes engrangées hors des États-Unis. Le dollar s’est particulièrement apprécié en fin d’année, en raison des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine et du ralentissement économique mondial.

Hors effets de change, le chiffre d’affaires a progressé de 4%. Dans l’ensemble, les recettes publicitaires générées par les chaînes de télévision câblées ont chuté de 6%, en dépit d’une amélioration des audiences chez MTV par exemple. La bonne performance du studio de cinéma Paramount a permis de limiter ce déclin de la pub, principalement grâce au succès au Box office de «Bumblebee», dernier opus de la saga Transformers sorti pendant les fêtes de fin d’année. Ce film a enregistré 450 millions de dollars de recettes à ce jour, affirme Viacom. Outre «Bumblebee», «Mission: Impossible – Fallout», le plus grand succès de la franchise, «A Quiet Place», ont continué à aider les revenus de la division Cinéma, dont le chiffre d’affaires total a bondi de 14%.

Viacom a dégagé un bénéfice net de 318 millions de dollars (278 M EUR), en baisse de 40,6% sur un an, ce qui s’est traduit par un bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, de 1,12 dollar contre 1,03 dollar espéré par les marchés.

À Wall Street, le titre progressait de 0,92% vers 13h50 GMT dans les échanges électroniques de pré-séance. La société, en quête de recettes pour éviter l’écrasement par Netflix et Amazon, a racheté récemment la plateforme de streaming PlutoTV, après l’avortement d’une fusion avec le groupe de médias américain CBS, dont il partage le principal actionnaire.

Créé en 2013, PlutoTV revendique 12 millions d’utilisateurs mensuels actifs via des téléviseurs connectés, des boîtiers (Roku, Apple TV…) ou applications mobiles. Gratuit, le système est financé par la publicité, à la différence de services comme Netflix ou Prime Video d’Amazon. Il se revendique comme le leader du marché du streaming vidéo gratuit aux États-Unis.