«Wulu», un film sur le crime organisé au Mali

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Quand on est jeune, pauvre et ambitieux, comment résister aux sirènes du crime organisé ? C’est la trame de «Wulu» («Le chien», en bambara), film tourné entre le Sénégal et le Mali avec le comédien Ibrahim Koma et la chanteuse Inna Modja. Le film parle de Ladji, «un jeune qui cherche à s’en sortir et va en trouver le moyen en entrant dans le crime organisé», raconte son réalisateur Daouda Coulibaly, un Franco-Malien salué pour ses courts-métrages «Il était une fois l’indépendance» et «Tinyè So». A travers son parcours, «on essaie de comprendre aussi de quelle manière le crime organisé a pu affecter le Mali, avoir une conséquence peut-être sur ce que le pays traverse aujourd’hui», ajoute-t-il, en référence à la profonde crise politico-militaire qu’il traverse depuis 2012. Le tournage a été reporté deux fois en raison de problèmes de financement mais aussi de la situation au Mali, qui a brutalement rattrapé le film, avec l’attentat anti-occidental de Bamako le 7 mars, indiquent Marie-Noëlle Hauville, de la société de production française La Chauve-Souris, et Oumar Sy, de la coproduction sénégalaise Astou Films. «Après l’attentat, une grande partie des scènes d’intérieurs prévues à Bamako a été délocalisée» au Sénégal, explique Daouda Coulibaly.