Yves JEANNNEAU, CEO du Sunny Side
La 29ème édition du Sunny Side of the doc, le marché du documentaire, se tiendra à la Rochelle du 25 au 28 juin prochain. L’occasion pour Média + de rencontrer Yves Jeanneau, CEO du Sunny Side.
media+
Que préparez-vous pour cette 29ème édition du Sunny Side of the Doc ?
Yves JEANNEAU
Le Sunny Side est depuis le début un animal en constante mutation et évolution. J’essaie de bien connaître le marché réel international et de le ramener au Sunny Side. Notre événement est un réceptacle. Avec plus de 2.000 professionnels issus du monde entier et 60 nationalités représentées (Allemagne, Japon, Chine, Japon), dont près de 350 décideurs internationaux et plus de 500 sociétés exposantes, cette 29ème édition réunira producteurs, distributeurs, diffuseurs et acteurs de la culture digitale. L’accent mis cette année sur la «culture en mouvement» reflète et exprime le désir du public d’accéder à des expériences artistiques, culturelles et patrimoniales significatives.
media+
Comment se porte le marché du documentaire ?
Yves JEANNEAU
Il y a une crise qui a provoqué une baisse des budgets des chaînes qu’elles soient publiques ou privées. Le marché évolue. Les budgets des productions documentaires sont certes en baisse mais des chaînes d’Asie de l’Est ou d’Amérique Latine ont, aujourd’hui, les moyens d’acheter ces productions. Le prix de vente baisse mais le nombre de clients augmente.
media+
Vous parlez beaucoup de la Chine, de l’Asie de l’Est. C’est un marché important ?
Yves JEANNEAU
C’est en effet, depuis une dizaine d’années, un marché fort. C’est principalement lié à l’émergence de la classe moyenne dans ces pays-là. Le niveau d’éducation augmente, la population devient curieuse donc voyage beaucoup et cherche à se cultiver grâce aux documentaires.
media+
Les plateformes digitales ont-elles apporté un nouveau souffle au marché du documentaire ?
Yves JEANNEAU
C’est en cours oui. Au début, je m’en souviens, j’entendais dire que la SVoD n’allait s’appliquer qu’aux pornos ou aux matchs de foot. On ne pensait pas que ces nouvelles plateformes allaient aider les documentaires. Moi, dès le début, j’ai surveillé cette émergence des nouvelles plateformes. En Corée, par exemple, 30% des programmes regardés dans le métro sur le mobile sont des programmes de non-fiction (météo, infos et documentaires).
media+
Financièrement, êtes-vous satisfait du budget du Sunny Side ?
Yves JEANNEAU
Je ne vais pas me plaindre. Je fais le Sunny Side avec un budget correct. L’édition coûte à peu près 1,6 million d’euros. Nous avons un soutien de la part des organismes français et européens tout-à-fait décent.
