C. BISCAY (Shibuya Productions) : «On prépare un reboot de «Cobra» et d’«Astroboy» en série d’animation»

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Passionné par la culture japonaise, comment en êtes-vous venu à produire ?

Cédric BISCAY

Je suis un très grand fan de dessins animés et de jeux vidéo. Je suis de la génération «Club Dorothée». J’ai été baigné là-dedans et je me suis intéressé naturellement au Japon. D’abord, j’ai créé une entreprise de consulting en 2002, spécialisée dans tous les domaines d’activité japonais. Grâce à cette société, j’ai pu créer mon réseau au Japon pendant plus de 15 ans. J’ai ensuite lancé Shibuya Productions en 2014. Notre 1ère série d’animation, «Petz Club» (52X13’) est toujours diffusée par France Télévisions.

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Êtes-vous en charge du reboot de la série d’animation «Astroboy» ?

Cédric BISCAY

Absolument ! Nous sommes l’initiateur de cette nouvelle série «Astroboy Reboot» (52X11’) dont nous allons démarrer la production. Je connaissais les détenteurs de la propriété intellectuelle, Tezuka Productions. Nous étions en compétition avec Disney sur cette franchise et nous l’avons finalement remportée. Ce qui a été déterminant, c’est la relation de confiance entretenue avec les ayant-droits japonais et les garanties de coproduction que nous pouvions leur apporter. Sur «Astroboy Reboot», qui est un peu le Tintin japonais, nous travaillons avec Caribara Animation, un studio à Paris. Un gros network américain est déjà intéressé pour la diffuser. La série dispose d’un budget de 9 M€. Elle est destinée à la famille et aux enfants car elle possède différents niveaux de lecture.

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Est-il vrai que vous préparez une nouvelle version de «Cobra» ?

Cédric BISCAY

C’est exact ! Il s’agira d’un 12X50’. Nous allons créer ainsi de nouveaux épisodes, conserver les personnages principaux et en rajouter. On a mis en place un arc scénaristique consacré au «Rugball», le sport futuriste que l’on retrouve dans la 1ère saison de «Cobra» qui est juste cultissime. Je ne veux pas que des propriétés comme celle-ci ne reposent que sur de la nostalgie. On veut faire plaisir à notre génération tout en amenant les plus jeunes à apprécier ces contenus. Si je devais trouver un film live qui est le plus proche de «Cobra», ce serait «Les Gardiens de la Galaxie». On devrait rentrer en production avant la fin de l’année avec un studio japonais. Les plateformes sont très intéressées.

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Les chaînes traditionnelles le sont-elles aussi ?

Cédric BISCAY

Beaucoup moins. Depuis le «Club Dorothée», il est très rare de trouver des séries d’animation japonaises sur des chaînes traditionnelles, hors phénomène «Pokémon». Les nouvelles plateformes mettent le paquet là-dessus. Ils veulent créer l’événement.  

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Quelle est l’ambition de Shibuya Productions ?

Cédric BISCAY

Nous voulons amener le manga et l’animation au niveau de ce qu’a fait Marvel pour le comics. Le business de l’animation au Japon est très important. Tout est pensé pour que la propriété intellectuelle rapporte. Pour les chaînes japonaises, une série d’animation, c’est comme une énorme publicité pour un produit. A partir de la diffusion en TV, ils vendent des jouets et du merchandising.

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Adapter des mangas papier en série d’animation, vous y pensez ?

Cédric BISCAY

Oui, nous avons un projet de manga papier sur les échecs avec une vraie histoire romancée qui sortira en février 2020. Le but est de décliner ce manga en série d’animation. Nous avons aussi un projet avec Didier Tarquin, l’un des dessinateurs de Lanfeust. Nous le faisons travailler sur «Albator» en animation.

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Thierry LACHKAR

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