Chômage partiel chez SFR : la CFDT dénonce un «effet d’aubaine»

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L’opérateur de télécommunication SFR a fait une demande de chômage partiel concernant 5.000 postes, soit 40% de l’effectif, dénoncée comme un «effet d’aubaine» par la CFDT qui conteste la justification économique de la mesure dans un communiqué mardi. Pour la CFDT, le pôle télécom d’Altice France (SFR et d’autres filiales) est certes constitué de boutiques «au sein desquelles les vendeurs ne peuvent assurément ni effectuer leur travail en présentiel ni à distance», mais aussi «de milliers d’autres salariés qui peuvent parfaitement continuer de travailler à distance». Par ailleurs, «les clients en parc ne résilient pas soudainement leurs abonnements» et «au contraire, la période montre que les connexions explosent … et les forfaits avec», indique le syndicat, pour qui «la justification économique qualifiée de «dramatique» par la direction n’est donc absolument pas constituée». Dans son communiqué, la CFDT évoque une demande de chômage partiel émanant de la direction concernant 6.000 salariés, soit quelque 60% de l’effectif. Pour sa part, SFR évoque 5.000 salariés au chômage partiel (dont 3.500 pour la force de vente), soit 40% du périmètre de 12.000 salariés et invoque la fermeture des boutique mais aussi l’arrêt des fonctions développement et de toutes les activités annexes. «Nous mobilisons la maintenance, la supervision et l’accompagnement des clients», a indiqué le directeur de la communication Nicolas Chatin.  La CFDT rappelle que «le chômage partiel consiste à faire indemniser par la collectivité nationale le financement de la masse salariale des salariés concernés pendant la période envisagée», ces derniers se voyant «amputés de 16% de leur salaire». La société ne prévoit pas de compenser le manque à gagner pour les salariés, a indiqué M. Chatin. «Il s’agit de faire le dos rond pendant cette période avec l’objectif de rebondir très vite», a-t-il indiqué.