Cinéma: naissance de Wild West, nouveau label de cinéma de genre lancé par les producteurs et distributeurs Vincent Maraval et Thierry Lounas

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Favoriser l’essor en France de films et séries fantastiques, d’horreur ou encore de science-fiction, c’est l’ambition de la société de production Wild West, nouveau label de cinéma de genre lancé mercredi par les producteurs et distributeurs Vincent Maraval (Wild Bunch) et Thierry Lounas (Capricci). 

Installée à Bayonne et Bordeaux, Wild West sera dédiée «100% au cinéma de genre au sens large», c’est-à-dire également au polar, thriller ou films de super-héros, précise un communiqué. La société proposera chaque année «une douzaine de projets de longs-métrages et de séries» à des «fins de financement, remake, ou concept de séries», est-il ajouté. 

Tous auront «fait l’objet d’un développement d’une année au sein de la Résidence (d’écritures) So Film», un laboratoire créatif basé à Bordeaux, initié en 2016 par Thierry Lounas, directeur du mensuel So Film et de la société de production Capricci. 

Le premier projet à avoir émergé de cette résidence, «La Nuée» – sur une agricultrice s’essayant à l’élevage de sauterelles comestibles qui se révèlent avides de sang -, sort le 16 juin en salles. Wild West a dévoilé mercredi «une dizaine de projets de films et séries déjà scénarisés». Parmi eux, «Les mains d’Orlac», un thriller fantastique écrit par Dominique Baumard, avec Melvil Poupaud. L’acteur y incarne un pianiste virtuose qui a perdu ses mains dans un accident de voiture et se retrouve pris de pulsions meurtrières après une greffe révolutionnaire. 

Egalement sur les rails, la série «Cygnes», écrite par Dominique Baumard et Mathieu Mégemont et réalisée par ce dernier, «un polar surnaturel aux envolées psychédéliques», avec l’acteur Karim Leklou («Hippocrate»). Ou encore «Incarnation», un film de Mael Le Mée avec India Hair («Mandibules» «Poissonsexe»), sur une jeune fille en chair artificielle. 

Le lancement de Wild West s’accompagne de celui de Bordeaux digital, «studio d’effets spéciaux qui sera étroitement lié» à ses productions. «Wild West propose un cinéma de genre à la française» racontant «le monde d’aujourd’hui» et sortant «des codes du genre», assure Thierry Lounas, cité dans le communiqué. «C’est aussi un formidable laboratoire pour une nouvelle génération de cinéastes qui ne sont plus forcément scénaristes de leurs films», ajoute-t-il. Le cinéma de genre français connaît un renouveau depuis la sortie en 2016 de «Grave» de Julia Ducournau, également réalisatrice de «Titane», sélectionné en compétition à Cannes cette année.