Bettencourt, Dassault, Wendel, trois «familles qui possèdent la France»

    Pour son dixième numéro, le magazine «d’histoire contemporaine» de France 3, «Droit d’inventaire», s’est penché sur trois des familles «qui possèdent la France», Bettencourt, Dassault et Wendel, trois dynasties qui ont su surmonter toutes les crises du siècle écoulé. Producteur du magazine, Emmanuel Chain insiste sur sa volonté de «montrer qu’il y a des acteurs de l’histoire qui ne sont pas seulement des hommes politiques, mais aussi des industriels qui ont des liens avec le monde politique». Sur les «200 familles» que le président du Conseil Edouard Daladier dénonçait en 1934, «Droit d’inventaire» en a retenu trois. Pas de révélations, mais beaucoup d’anecdotes inattendues dans les trois films courts, à base d’archives et d’interviews de biographes, consacrés à ces trois lignées. Le nom de L’Oréal, la multinationale sur laquelle la famille Bettencourt a bâti sa fortune, vient de «l’eau réale», l’un des produits de beauté inventés (avec la crème solaire et la laque) par le fondateur de la firme, Eugène Schueller, père de Liliane Bettencourt. Le film de «Droit d’inventaire» évoque aussi les liens troubles d’Eugène Schueller avec les collaborateurs, sous l’Occupation. Pour sa part, le catholique Marcel Dassault était de confession juive et s’appellait Bloch, avant d’être déporté et sauvé par les communistes. Libéré, il change de religion et prend le nom de Dassault en référence aux chars «d’assaut» (avec un «l» pour évoquer «l’aile» des avions qu’il invente). Marchand d’armes entré en politique, il aide le jeune Jacques Chirac, qui le lui rendra bien.