Le jeu vidéo français célèbre les meilleures créations de l’année

Le jeu vidéo français célèbre les meilleures créations de l’année

Sur le modèle des «César» du cinéma, l’Académie des arts et techniques du jeu vidéo, nouvellement créée pour rassembler les professionnels du secteur en France, s’apprêtait à récompenser lundi soir à Paris les meilleures créations des studios lors de la première cérémonie des «Pégase».

Annoncée l’année dernière par le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV) qui en est à l’origine, la cérémonie a eu lieu au Théâtre de la Madeleine (Paris 8ème) à partir de 20h30 et devrait réunir près de 500 personnes. «L’idée est de sublimer les créations et les talents français du jeu vidéo, la culture du XXIe siècle», a déclaré le délégué général du SNJV, Julien Villedieu. L’industrie du jeu vidéo pèse plus de 110 milliards d’euros de c.a. annuel dans le monde, selon le centre de réflexion Idate, et la France en représente près de 5 milliards.

L’un des enjeux de la soirée était de donner aux studios, environ 500 en France, la notoriété et la reconnaissance nécessaires pour accéder plus facilement au soutien de fonds d’investissement. La cérémonie était diffusée en direct sur la plate-forme de streaming Twitch, et sur deux chaînes du groupe Webedia: la webTV LeStream et ES1.tv, dédiée aux compétitions et distribuée sur les box. Au total, 120 jeux ont été soumis au vote des membres de l’Académie des arts et techniques du jeu vidéo, a précisé Julien Villedieu. Leur point commun: avoir été commercialisés en 2019 et majoritairement réalisés en France, sauf pour trois catégories récompensant des jeux étrangers. L’Académie avait révélé en février les trois jeux ayant réuni le plus de voix au 1er tour d’un vote ouvert aux 1.200 professionnels membres de l’Académie. Les résultats ont ensuite été «légèrement pondérés» en fonction des métiers (développement, image et son, design…).

Clin d’oeil involontaire à l’actualité sanitaire, l’un des titres majeurs de l’année écoulée, nommé dans sept catégories, est «A Plague Tale: Innocence» du studio bordelais Asobo (édité par Focus Home Interactive): le récit d’une soeur et son jeune frère qui tentent de survivre alors qu’une épidémie de peste noire ravage le royaume de France en 1349. Il concourrait pour le prix du meilleur jeu vidéo aux côtés de la simulation de rallye automobile WRC8 du studio Kylotonn (Bigben) et de l’épopée aux accents surnaturels de deux frères, pourchassés par la police, contraints de fuir les États-Unis pour se réfugier au Mexique: «Life Is Strange 2» de Dontnod Entertainment (Square Enix). La cérémonie devait également récompenser le meilleur jeu vidéo indépendant, le meilleur jeu mobile, un jeu récompensant une «thématique sociale forte», la meilleure narration, expérience sonore ou visuelle, et le meilleur personnage ou univers.

Deux prix devaient également récompenser une personnalité, choisie par le comité de pilotage de l’Académie. Enfin, le meilleur jeu vidéo étranger départageait trois superproductions: le jeu de tir dans un monde post-apocalyptique «Metro Exodus» du développeur ukrainien 4A Games (Koch Media), le battle-royale (dernier survivant) «Apex Legends» et le jeu d’action-aventure inspiré de l’univers Star Wars «Jedi: Fallen Order», deux titres de l’Américain Respawn Entertainment (Electronic Arts).

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