Des groupes de travail destinés à «accélérer les projets industriels» communs à la France et à l’Allemagne seront prochainement créés, ont annoncé lundi à Paris les ministres de l’Economie des deux pays.
«Nous avons des projets industriels communs sur les batteries électriques (…), les semi-conducteurs, le cloud, l’espace», a énuméré le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire.
En conséquence, «nous avons décidé avec [le ministre allemand de l’Économie et de la Protection du climat] Robert Habeck, de créer des groupes de travail franco-allemands sur chacun des projets industriels communs», a-t-il développé.
Leur objectif sera d’«accélérer le déploiement des projets industriels communs et de lever toutes les difficultés techniques et financières qui pourraient se poser», a encore détaillé Bruno Le Maire.
Ces groupes «seront mis en oeuvre au cours des jours à venir, ce seront de facilitateurs, des «résolveurs» de problèmes», a complété Robert Habeck à l’issue d’une rencontre avec son homologue français.
Les deux hommes ont annoncé par ailleurs l’ouverture d’un nouveau chantier industriel commun, sur la connexion des réseaux électriques des États européens.
Alors que les prix de l’énergie connaissent une forte inflation depuis plusieurs mois, «nous avons parlé de la connexion des réseaux de production français et allemands», mais aussi «envisagé ce problème sous l’aspect européen», a précisé Robert Habeck.
«Plus il y a de connexions, plus c’est intéressant au niveau macro-économique. Plus le réseau est petit, moins il y a de connexions en terme d’approvisionnement énergétique et plus on est dépendants – et donc ça coûte plus cher», a-t-il souligné.
«La connectivité» des réseaux électriques européens «doit être améliorée, y compris entre la France et l’Allemagne», a-t-il ajouté.
L’ouverture de ce chantier survient dans un contexte où la France et l’Allemagne ont récemment exprimé des désaccords en matière de politique énergétique.
Paris, qui veut relancer la filière française du nucléaire, soutient ainsi l’inclusion de l’atome dans la liste européenne («taxonomie») des investissements jugés durables, là où Berlin s’y oppose.