ARTE, en coproduction avec CAPA Presse, lance «Sources», un nouveau magazine numérique d’investigation

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ARTE, en coproduction avec CAPA Presse, lance dès aujourd’hui sur sa plateforme arte.tv et sur Youtube un nouveau magazine numérique d’investigation «Sources» (25’/ ARTE France/ CAPA Presse), une série d’enquêtes menées à partir de bases de données open source, un nouveau territoire d’investigation.

En associant le spectateur à toutes les étapes de ses enquêtes, «Sources» explore les failles qui traversent les grands équilibres européens, et va au-delà des versions officielles : manquements aux droits de l’homme, défaillance des institutions, affaires d’Etat, abus de pouvoir ou exploitation criminelle de la planète.

Ce magazine a pour ambition d’exposer les ressorts d’une désinformation que l’Osint  (Open source intelligence), nouvelle et fructueuse matière offerte au journalisme d’investigation, combat avec ses propres armes. En utilisant les réseaux sociaux, les bases de données en accès libre sur Internet, l’imagerie satellite ou encore des outils de tracking de bateaux ou d’avions, l’Open source intelligence se réapproprie ainsi un Internet largement exploité à des fins mensongères.

En l’adaptant pour la 1ère fois à un format vidéo inédit, avec pédagogie et rigueur, ARTE veut contribuer à la fois à démonter la manipulation des faits, et à lutter contre la défiance grandissante vis-à-vis des médias. «Sources», c’est 6 numéros par an. Le premier, «Les dossiers de Prigojine» est une enquête exclusive au cœur du groupe de mercenaires russes Wagner réalisée par Alexandra Jousset et Ksenia Bolchakova.

C’est en 2014, au Donbass, que le groupe de mercenaires Wagner a commencé à faire parler de lui, mais l’oligarque russe Evgueni Prigojine a attendu près de 9 ans pour reconnaître publiquement, en septembre 2022, qu’il en est le chef et le fondateur.

De l’Ukraine à la République centrafricaine, de la Syrie au Mali, cette entité visible dans tous les conflits impliquant des intérêts extérieurs russes, accusée à plusieurs reprises d’actes de barbarie et de crimes de guerre, a réussi à conserver à ce jour la plupart de ses secrets, y compris la nature de ses liens avec le régime du président Poutine. Le milliardaire est le principal instigateur, depuis la Russie, de campagnes de hacking et de désinformation à l’encontre des États-Unis et de l’Europe. Mais grâce à quelque 2.500 documents piratés sur les serveurs informatiques de son empire, cette investigation numérique est en mesure d’exposer pour la 1ère fois les rouages du système Prigojine, montrant que celui-ci constitue un élément clé dans les guerres, virtuelles et physiques, impliquant le Kremlin.

L’enquête révèle aussi qu’un service de sécurité, le SB, a été créé par l’oligarque pour repérer et punir ceux qui voudraient faire défection.