Séries: après avoir fait pleurer les téléspectateurs dans le mélo familial «This is us», Sterling K. Brown se mue en garde du corps présidentiel pour «Paradise»

Après avoir fait pleurer les téléspectateurs dans le mélo familial «This is us», Sterling K. Brown se mue en garde du corps présidentiel pour la dystopie «Paradise», nouvelle série de Dan Fogelman qui résonne étrangement avec l’actualité.

Ce thriller addictif suit l’agent Xavier Collins (Sterling K. Brown), chargé de la sécurité d’un président américain (James Marsden), dans une communauté paisible rassemblant d’importantes personnalités.

Tout déraille lorsque son protégé est retrouvé assassiné… Difficile d’en dire davantage sans dévoiler le «twist» (retournement de situation) clôturant le premier des huit épisodes truffés de rebondissements et diffusés au compte-gouttes chaque mardi sur Disney+.

C’est ce coup de théâtre qui a convaincu Sterling K. Brown, sollicité par Dan Fogelman, d’accepter le rôle dès la lecture de l’épisode pilote, comme il l’a affirmé lors d’un passage à Paris fin janvier. «Je me suis dit: «Quoi ? Tu es sérieux, frère ? (…) je veux savoir la suite»», a relaté l’Américain de 48 ans, rappelant l’»énorme twist» sur lequel reposait déjà «This is us», avec ses personnages s’avérant être de la même famille. «Dan Fogelman maîtrise l’art de mettre les relations humaines au premier plan» mais il «ajoute aussi une accroche supplémentaire», fait valoir l’ancien interprète de Randall Pearson et producteur exécutif de «Paradise», parsemée, comme sa prédecesseure, de nombreux flashbacks.

La série explorant l’influence d’une fortune de la tech (Julianne Nicholson) auprès du président américain, il est tentant d’y voir un parallèle avec le duo formé par le milliardaire Elon Musk et Donald Trump. Mais «la comparaison s’arrête probablement là car ce n’était pas intentionnel de la part de Dan Fogelman», qui a écrit le scénario il y a plus de deux ans, comme l’a indiqué ce dernier à la presse, insiste Sterling K. Brown.

«La série interroge la structure politique, la nature de la politique et du capitalisme, à quel point ils sont liés et s’ils devraient l’être autant», résume le comédien nommé aux Oscars en 2024 pour son second rôle dans «Fiction à l’américaine». Elle invite aussi, selon lui, à garder un «esprit critique»: «Suivre aveuglément n’importe quelle doctrine placée devant vous ne mène jamais au meilleur scénario possible. On doit s’interroger sur ceux qui nous gouvernent, s’assurer qu’ils servent au mieux nos intérêts et ne pas se contenter de croire aveuglément».