À l’occasion de la 31ème édition de ses Rendez-vous, Unifrance a présenté avec le CNC son étude annuelle sur l’export des programmes audiovisuels français en 2024. L’occasion pour media+ d’évoquer les différents résultats avec Sarah HEMAR, Directrice de l’audiovisuel chez Unifrance.
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Quel bilan tirez-vous des résultats sur l’export des programmes audiovisuels français ?
Sarah HEMAR
Dans le cadre de la 31ème édition des Rendez-vous d’Unifrance, du 1er au 5 septembre 2025 au Havre, nous avons dévoilé, avec le Centre national du cinéma et l’image animée, l’étude annuelle sur l’export des programmes audiovisuels français. En 2024, les ventes de programmes audiovisuels français dépassent pour la 4ème fois depuis 30 ans le seuil des 200 millions d’euros, pour atteindre 209,6 millions d’euros, en légère hausse de 3% sur un an (précédemment en 2017 avec 205,2 millions d’euros, en 2022, avec 214,8 millions d’euros et en 2023 avec 203,4 millions d’euros).
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Dans ce contexte, comment se place la France à l’international ?
Sarah HEMAR
Le montant global à l’export des programmes audiovisuels français, en incluant les ventes, ainsi que les préventes et les apports en coproduction, atteint un niveau record en 2024 pour s’établir à 401,2 millions d’euros (+ 29,7% par rapport à 2023) grâce au fort rebond des préfinancements étrangers. Ce mouvement, visible pour tous les genres, est porté à la fois par des apports en coproduction en croissance à 116, 2 millions d’euros (+ 58,7% par rapport à 2023) et par les préventes étrangères qui atteignent 75,4 millions d’euros (+ 131,2% par rapport à 2023).
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Qu’en est-il des différents genres ?
Sarah HEMAR
Le succès de la fiction française à l’export se poursuit en 2024 avec 75,2 millions d’euros de ventes, soit sa 2ème meilleure année après 2022 (+0,9% par rapport à 2023). Elle conforte son statut de premier genre à l’export, pour la 3ème année consécutive, avec 35,9% des ventes totales. Le documentaire réalise de bons résultats à l’export avec 44,3 millions d’euros de ventes en 2024, en recul par rapport à 2023 (-6,2%), mais à un niveau supérieur de la moyenne de la décennie (40,5 millions d’euros). Si les diffuseurs TV européens sont toujours les principaux acheteurs de documentaires français, l’année est marquée par une baisse du nombre de cases en linéaire dédiées au documentaire et une place croissante accordée aux sujets locaux. Les ventes d’animation sont à nouveau en recul et s’établissent à 46,1 millions d’euros en 2024 (-9,9% par rapport à 2023).
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Dans quels territoires sont représentées les œuvres françaises ?
Sarah HEMAR
L’Europe de l’Ouest demeure de loin le 1er marché de vente des programmes audiovisuels français avec 90,5 millions d’euros et représente 43,2% des recettes mondiales (-3,6 points sur un an). L’Europe centrale et orientale affiche un certain dynamisme et devient la 2ème zone de vente de programmes avec un montant de 16,6 millions d’euros, soit 7,9% de part de marché (+1,5 point). L’Amérique du Nord se place en 3ème position avec 16,5 millions d’euros et 7,9% de part de marché, son plus bas niveau historique. Enfin, la zone Asie/Océanie est à 13 millions d’euros et 6,2% de part de marché, au plus bas depuis 2008. La Belgique reste pour la 2ème année consécutive le 1er acheteur de programmes audiovisuels français avec 24,4 millions d’euros de ventes, en forte hausse (+53,2% par rapport à 2023). La zone Allemagne/Autriche est le 2ème territoire à acheter des programmes français pour un montant de 12,6 millions d’euros, devant l’Italie à hauteur de 12,5 millions d’euros. Premier pays en 2022, les Etats-Unis reculent au 6ème rang des acheteurs de programmes français en 2024 à hauteur de 7,7 millions d’euros (19,2 millions d’euros en 2022).




































