Le Népal menace de bloquer une vingtaine de réseaux sociaux non légalement enregistrés

Le Népal menace de bloquer une vingtaine de réseaux sociaux non légalement enregistrés

Le Népal a annoncé jeudi qu’il allait bloquer le fonctionnement sur son territoire d’une vingtaine de réseaux sociaux, dont Facebook, X, Linkedin ou Youtube, qui ont failli à s’enregistrer auprès de son administration conformément à la loi. «Les réseaux sociaux qui ne sont pas dûment enregistrés seront désactivés à partir de ce soir», a déclaré un porte-parole du ministère de la Communication et des Technologies de l’information, Gajendra Kumar Thakur (bien Thakur). «Ils seront remis en service dès qu’ils en auront fait la demande», a ajouté M. Thakur. Les 26 plateformes visées étaient toujours actives jeudi en début de soirée au Népal. La semaine dernière, le gouvernement népalais avait donné aux sociétés gérant les réseaux sociaux un délai de sept jours pour s’enregistrer auprès de ses services, leur fournir le nom d’un représentant local et d’une personne chargée de gérer les éventuels litiges causés par leur utilisation. Cette décision a été prise en application d’une décision en ce sens prise en 2023 par la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays. Malgré plusieurs rappels de l’administration, de nombreuses plateformes n’ont pas obtempéré à cette demande, a déploré un responsable du ministère, Rabindra Prasad Poudel. «Si un média social veut opérer au Népal, il doit obéir aux règles qui encadrent les activités illégales et les contenus interdits», a-t-il poursuivi. Seules cinq de ces plateformes, dont Tik Tok et Viber, ont satisfait dans les temps aux obligations imposées par les autorités et deux autres étaient en cours de régularisation. Facebook, Instagram ou X ont des millions d’utilisateurs au Népal. Au nom de l’ONG Digital Rights Nepal, Bholanath Dhungana a regretté la décision de blocage engagée par le gouvernement, dénonçant une approche «autoritaire». «Il n’est pas condamnable de vouloir réguler les réseaux sociaux, encore faut-il d’abord disposer de l’infrastructure nécessaire pour le faire respecter», a-t-il poursuivi. Le Népal a déjà bloqué dans le passé le fonctionnement de certaines plateformes. En juillet dernier, le gouvernement avait ainsi suspendu le fonctionnement de la messagerie Telegram en raison, selon lui, d’une hausse des fraudes en ligne. En 2023, il avait également suspendu Tik Tok pendant une période de neuf mois pour avoir refusé de respecter ses obligations légales au Népal. Ce blocage avait été levé en août 2024.

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