Au coeur des flammes » n’est pas un film de plus: le long-métrage, qui replonge dans l’incendie le plus meurtrier de Californie, représente une affaire personnelle. Le scénario s’inspire de l’histoire vraie d’un conducteur de bus scolaire, qui a risqué sa vie en 2018 pour sauver 22 enfants, lorsque le feu a détruit la ville de Paradise. Une histoire qui résonne avec force, alors que Los Angeles panse encore les plaies des incendies qui l’ont ravagée en janvier, tuant 31 personnes. Après avoir vécu pendant des années à Malibu, cité côtière régulièrement en proie aux flammes, Matthew McConaughey voit ce film comme « une responsabilité et un honneur ». « Ce sera un film d’action immense, urgent, de grande envergure, où le feu est un prédateur, comme on ne l’a jamais vu au cinéma auparavant », assure l’acteur américain au festival de Toronto, où le long-métrage a été présenté. « Et ce sera une histoire profondément personnelle. » Productrice sur ce film, Jamie Lee Curtis vit elle dans le quartier de Pacific Palisades, la partie même de Los Angeles martyrisée par les flammes en janvier. Sa maison a été gravement endommagée et la star vient tout juste d’y revenir. Elle préfère prévenir d’emblée: « The Lost Bus » est « difficile à regarder pour les gens qui ont vécu ou vivent avec la menace des incendies ».
« Réchauffement climatique » : Le film, qui sortira en France le 3 octobre, retrace l’acte de bravoure de Kevin McKay, un héros réticent et imparfait auquel McConaughey prête ses traits. Ce chauffeur de bus s’est porté volontaire pour secourir des écoliers coincés par les flammes, alors même qu’il craignait pour la sécurité de sa propre famille dans sa ville natale de Paradise. L’action est rythmée comme un thriller. Les acteurs ont la plupart du temps joué devant des flammes bien réelles et plusieurs vrais pompiers intervenus dans la ville tiennent leur propre rôle. La réalité derrière le film fait froid dans le dos: causé par une ligne à haute tension vieille de quasiment 100 ans, le Camp Fire a tué 85 personnes à Paradise. En lisant le livre de la journaliste Lizzie Johnson sur la catastrophe, Jamie Lee Curtis a ressenti le besoin d’adapter l’histoire de Kevin McKay au cinéma. Le film n’est « pas politique », selon elle. « Le mot réchauffement climatique n’entre pas dans le film », explique Curtis. « C’est un film sur un chauffeur de bus scolaire et un professeur. » « Mais la réalité est que cela se produit encore et encore », ajoute-t-elle. « Et quel est le lien commun? Le lien commun est évident. »


































