La santé est plus que jamais au cœur des préoccupations des Français. C’est dans ce contexte qu’arrive Mieux, la nouvelle chaîne imaginée par Michel Cymes et dirigée par Valérie Bruschini. Indépendante, bienveillante et tournée vers l’avenir, elle entend devenir un véritable média d’utilité publique. Interview croisée avec Valérie Bruschini, Directrice générale, et Aurélie Planeix, Directrice de la rédaction, qui nous dévoilent leurs ambitions et les coulisses de ce lancement inédit.
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Quelle place souhaitez-vous occuper avec Mieux et en quoi vous différenciez-vous ?
VALERIE BRUSCHINI
La première différence, c’est notre indépendance. Nous ne sommes adossés à aucun grand groupe. Ensuite, nous avons fait le choix de ne pas acheter de programmes. Mieux repose sur une production 100% inédite : 99% du contenu est produit en interne, dans nos studios flambant neufs à Boulogne, inaugurés il y a à peine quelques jours. C’est un choix fort : produire peut-être moins en volume, mais être totalement maîtres de nos contenus. C’est la seule manière de garantir une information fiable, rigoureuse et de lutter efficacement contre les fake news.
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La confiance et la crédibilité sont au cœur de votre projet. Quelles garanties concrètes apportez-vous aux téléspectateurs pour les instaurer durablement ?
AURELIE PLANEIX
Plusieurs leviers existent. D’abord, un travail journalistique rigoureux: chaque information sera sourcée, étayée, qu’il s’agisse de vérités scientifiques établies ou de recherches en cours. Nous tenons à expliquer d’où viennent les données, qui sont les chercheurs, pour créer un véritable écosystème de confiance. Ensuite, nous constituons un comité éthique et scientifique. Sa mission sera de nous challenger, de poser des garde-fous. Quand on est absorbé dans des tunnels de production, il est précieux d’avoir des tiers de confiance reconnus pour leur crédibilité dans le domaine de la santé – mais pas seulement – qui viennent interroger nos choix et garantir notre rigueur.
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Quels leviers privilégiez-vous pour toucher à la fois jeunes et seniors avec votre diffusion multicanale ?
VALERIE BRUSCHINI
Nous avons choisi une stratégie 360. Nous serons présents chez tous les opérateurs et sur France.tv, qui sera pour nous un relais essentiel. Mais nous devons aussi aller là où circulent les fake news : sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’y riposter avec des contenus clairs, sourcés, attractifs. Pour cela, nous travaillons main dans la main avec Webedia, qui gère déjà les réseaux de Dr.Good. C’était donc naturel de leur confier l’accompagnement digital de Mieux.
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Quelles limites vous fixez-vous vis-à-vis des annonceurs santé ou bien-être pour éviter toute confusion entre contenu éditorial et sponsorisé ?
VALERIE BRUSCHINI
La santé est un secteur en partie réglementé, notamment pour les produits de santé. Mais nos thématiques sont larges : prévention, environnement, futur & tech, beauté & santé. Cela laisse beaucoup de possibilités à des annonceurs qui ne sont pas soumis à cette réglementation stricte. Nous resterons cohérents : certains annonceurs ne correspondront pas à nos valeurs, et nous saurons nous en passer. Nous avons choisi de confier la commercialisation publicitaire à FranceTV Publicité qui a une connaissance fine du marché santé et nous accompagne sur ce point.
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Votre grille repose sur des figures fortes : Michel Cymes, Wendy Bouchard, Églantine Éméyé, Olivier Véran… Était-ce indispensable pour lancer une nouvelle chaîne ?
AURÉLIE PLANEIX
Leur notoriété est un atout, surtout quand on part de zéro. Mais ce n’est pas la seule raison de leur présence. Nous avons choisi des personnalités qui s’engagent par conviction, parce qu’elles croient au projet et parce qu’elles ont elles-mêmes été confrontées à des problématiques de santé. Elles ne sont pas là pour «faire un cachet», elles sont là parce qu’elles veulent apporter quelque chose. C’est cette sincérité qui, à mon sens, contribuera à créer un vrai lien de confiance avec le public.
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Que signifie pour vous être un média d’utilité publique ?
AURÉLIE PLANEIX
Cela signifie d’abord être utile. Nous ne prétendons pas résoudre les déserts médicaux, mais nous voulons donner à tous les Français un accès à une information santé fiable et claire. Cela passe par des émissions sur des sujets parfois peu traités : l’accès aux droits, le handicap, la santé des femmes, la santé mentale… Autant de thématiques essentielles qui concernent chacun d’entre nous.
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Comment allez-vous mesurer concrètement votre impact sur les Français ?
VALERIE BRUSCHINI
Mesurer directement l’impact sera sans doute difficile, mais ce qui est sûr, c’est que face au flot de fake news, nous devons unir nos forces. Nous ne voulons pas être isolés : au contraire, il faut fédérer un écosystème. C’est dans ce sens que va également la mission annoncée par le ministre de la Santé, Yannick Neuder, pour lutter contre les fake news. Nous voulons nous inscrire pleinement dans cette dynamique. Nous avons déjà engagé des discussions avec Santé publique France, la CNAM, l’INSERM avec qui un partenariat est en cours. L’idée est de relayer leurs grands messages de santé publique et de contribuer à une mobilisation collective.
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Quel est votre modèle économique pour assurer la viabilité de la chaîne?
VALERIE BRUSCHINI
Nous avons démarré avec une première levée de fonds, complétée par une levée participative et un prêt de la BPI. Ce budget de lancement nous a permis d’investir dans un beau plateau, une grille solide et de démarrer sereinement. Ensuite, FranceTV Publicité nous apporte son expertise et son réseau d’annonceurs, notamment dans le domaine santé et bien-être. Nous avons déjà une vingtaine de partenaires confirmés pour le lancement – Veolia, Carrefour, Malakoff Humanis, Aésio mutuelle, Oui Care – séduits par notre ligne éditoriale et la nouveauté du projet. Après le lancement, nous prévoyons une nouvelle levée de fonds pour accompagner la croissance, diversifier les contenus et développer notamment des événements hors antenne.


































