Robert Redford : cinq films qui ont marqué sa carrière

Robert Redford : cinq films qui ont marqué sa carrière

Robert Redford, tout à la fois archétype du héros hollywoodien et porte-flambeau du cinéma indépendant américain, a tourné dans plus de 70 films et réalisé neuf longs-métrages dont voici un florilège.

– «Butch Cassidy et le kid» (1969) : C’est avec ce western de George Roy Hill – inspiré d’une histoire vraie – que la carrière de Robert Redford va véritablement décoller. Sur la ritournelle éternelle de Burt Bacharach («Raindrops Keep Fallin’ on My Head»), il forme avec Paul Newman l’insolent duo de «Butch Cassidy» et «Sundance Kid» (nom qu’il donnera à sa propriété dans l’Utah puis à son festival de films indépendants), deux gangsters ayant vécu à la fin du XIXe dans le Wyoming. Les compères sont aussi de fins complices dans l’art du dynamitage des trains. Le film marque le début d’une grande amitié entre ces deux idoles populaires.

– L’Arnaque (1973) : Après les quatre Oscars de «Butch Cassidy», George Roy Hill réunit à nouveau Redford et Newman dans «L’Arnaque» et son fameux thème ragtime. Paul Newman est Henry Gondorff, un artiste de l’arnaque qui va s’associer avec un jeune escroc (Redford) pour piéger le caïd d’une mafia locale dans le Chicago des années 30. Le film aux sept statuettes fonctionne comme une pièce de théâtre (décor, intrigue et musique extrêmement léchés) où le spectateur qui se croit dans le secret des deux escrocs chapeautés finit lui-même par être berné.

– Les hommes du président (1976): Un grand classique du cinéma politique américain, «Les hommes du président» d’Alan Pakula met en scène l’enquête de Bob Woodward (Robert Redford) et Carl Bernstein (Dustin Hoffman), deux journalistes du Washington Post qui révélèrent le scandale du Watergate et firent tomber Richard Nixon. C’est à l’initiative de Robert Redford qu’est produit le long-métrage. Pakula l’a construit comme un film policier, reconstituant scrupuleusement les faits et gestes des deux investigateurs et l’atmosphère du grand quotidien américain. Le film aux quatre Oscars exalte le rôle de contre-pouvoir de la presse et ses deux acteurs-justiciers. «Quarante-cinq ans après le Watergate, la vérité est à nouveau en danger», tonne Robert Redford dans le Washington Post en avril 2017. Il compare alors la haine du président Trump envers les journalistes avec celle de l’administration de Richard Nixon.

– Out of Africa (1985) : Classique parmi les classiques, «Out of Africa» consacre le mythe Redford, chasseur de fauves indomptable dont Meryl Streep s’éprend. Après «Gatsby le magnifique» il devient l’archétype de l’amant idéal, courageux et malicieux, libre et romantique, sur fond de paysages grandioses de la savane kenyane. Nommé pour 11 Oscars, cette adaptation de l’autobiographie éponyme de l’écrivaine Karen Blixen repart avec sept statuettes et trois Golden Globes. Il marque la sixième (sur 7) collaborations de l’acteur avec Sydney Pollack.

– «L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux» (1998) : Pour son cinquième film comme réalisateur et sept ans après «Et au milieu coule une rivière» (1991), Robert Redford signe un nouvel énorme succès populaire avec l’adaptation du best-seller de l’écrivain britannique Nicholas Evans. Réalisateur et producteur, Robert Redford, chapeau de cowboy vissé sur la tête, est pour la première fois aussi acteur de cet hymne aux grands espaces du Montana, à la nature vierge et aux chevaux. Plébiscité dans les salles, le film avec Kristin Scott Thomas et Scarlett Johansson, révélée en jeune fille traumatisée par un accident de cheval, a été nommé aux Oscars, sans remporter de prix.

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